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François Varone

Autore di Ce Dieu censé aimer la souffrance

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Selon le préfacier de l’ouvrage, il s’agit là d’un livre « qui a beaucoup de santé », et je ne peux que m’associer à cet hommage. Car le caractère subversif des thèses avancées par l’A. est inséparable de leur valeur suggestive : en combattant la théologie médiévale de la satisfaction pour lui substituer ce qu’il appelle « la théologie du salut par révélation », l’A. offre des perspectives nouvelles sur la pratique de Jésus, sur les raisons de sa mort, sur la vraie signification du « sacrifice », sur le péché originel et sur la souffrance.

Pour le dire très brièvement, l’A. conçoit l’être humain comme ayant été créé par Dieu dans un état d’inachèvement, de fragilité, que son désir illimité vient sans cesse provoquer et remettre en cause. A la suite de Jésus, et comme Jésus est venu le manifester, ce désir de l’homme ne peut trouver de satisfaction qu’en Dieu même, dans une reconnaissance humble -et totalement subversive vis-à-vis des pouvoirs en place dans le monde – des limites de la condition native originelle : « La nature humaine est bonne, mais elle n’est pas parfaite (…) Elle est bonne comme base de départ d’un formidable devenir ».

Sur cette base anthropologique et idéologique, on conçoit que le péché originel par exemple doive être réinterprété : « L’envers d’un salut donné par révélation est simplement une condition native qui ne comporte pas encore cette révélation libératrice, un désir humain infini qui s’ouvre sur un horizon encore bouché. Une telle situation native n’est pas un péché : on ne saurait donc en être puni. Elle constitue pourtant une nécessité absolue et radicale de salut : si la révélation de Dieu ne vient pas un jour, libérer cet horizon, le désir de l’homme ne peut que s’affoler, puis étouffer dans son impasse ».

Mais je ne peux alors m’empêcher de me demander si cette réinterprétation est née chez l’A. d’une relecture attentive du texte biblique, ou bien de 1’introjection dans ce texte d’une « compréhension préalable » ; elle demande en effet, entre autres choses, de donner au mot mort en Rom. 5:12 « un sens actuel et existentiel, cette existence de non-sens, privée d’espérance et de vie parce qu’enfermée dans la révolte, la méconnaissance et la condamnation » (p.190) : un tel sens est-il cohérent dans le contexte et fait-il vraiment partie des usages conceptuels pauliniens ? L’A. ne répond pas à cette question…

Si bien que les thèses de l’A., pour subversives et suggestives qu’elles soient, restent à l’image de l’être humain tel qu’il est ici présenté : fragiles ! Ce qui ne doit pas empêcher leur diffusion la plus large : car au-delà de la construction qu’elles permettent, elles constituent une juste remise en cause de schèmes théologiques néfastes qui font le lit de l’athéisme.

Fr. Hervé PONSOT o.p., http://biblicom.net, 1991
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Bibliop | Jun 13, 2015 |

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