Michel Tremblay (1) (1942–)

Comme dans le premier de la série, le lecteur retrouve toute la verve de l'écriture de Tremblay, un style baroque mais qui n'est pas lassant malgré les descriptions et les renchérissements. Au contraire, les personnages pour le moins colorés expriment tout un éventail d'émotions - souvent démesurées - du désespoir à la joie en passant par le doute pesant ou la confiance rayonnante. Ainsi, nous ne pouvons que nous attacher à cette foule bigarrée pleine de surprises jusqu'à la fin. Je suis curieuse de ce que réserve le dernier tome... Ce livre est à la fois tendre et original: encore meilleur que le premier.… (altro)

Je connaissais mal le Tremblay romancier (plutôt le dramaturge) et voilà que je le découvre sous un autre style bien que le théâtre soit très présent. J'ai trouvé que certains des états d'âme de Céline, serveuse, étaient un peu tirés par les cheveux, trop d'ailleurs pour que je m'y attache vraiment. Les personnages secondaires se retrouvent donc vraiment dans l'ombre d'une part et d'autre part, souvent trop expliqués: des espèces de mini-biographies en aparté.
Cela dit, la Ville de Montréal est si présente, si vivante, tant elle-même que j'ai adoré suivre l'histoire.… (altro)

Michel Tremblay, à la manière qu'il a utilisée dans Les vues animées, Douze coups de théâtre, ou Un ange cornu avec des ailes de tôle, où il relatait sa relation avec le cinéma, le théâtre ou les livres, nous offre ici de courts moments où la musique, toute sorte de musique, s'inscrit dans sa mémoire et dans son expérience. On a donc droit à des souvenirs d'opéras, de comédies musicales, de pop ou de variété. Chaque fois, ce qui prime c'est ce qu'a ressenti Tremblay dans ces expériences variées, ce sont les évocations, les réminiscences de tout ce qui entourait ces moments particuliers. C'est aussi le réconfort qu'il trouve dans l'écoute du Trio en la mineur de Tchaïkovski au moment où il perdait son jeune frère. Les Offrandes musicales ce sont donc une douzaine de récits écrits de sa plume toute personnelle, émouvante, sans être nostalgique. C'est également, en coda, deux courts textes où il met en scène son personnage emblématique, Édouard ou la duchesse de Langeais. Tremblay le fait assister à un concert d'Édith Piaf et à une représentation du Boléro de Ravel. C'est la simplicité de l'écriture qui contribue à rendre tout cela aussi émouvant et inspirant.
(https://rivesderives.blogspot.com/2021/12/offrandes-musicales-michel-tremblay.html)… (altro)