Serge Mestre

Agosto de 1953, en un andén de la Estación de Francia de Barcelona, dos adolescentes burlan la vigilancia de la Guardia Civil y saltan del tren. Hijas de republicanos españoles, Esther y Julia escapan así a su destino en una España sometida al yugo franquista. Treinta y cinco años más tarde, en Francia, recobran la memoria de su aventura. A oleadas sucesivas, el recuerdo brûlant las embarga y la España de la que huyeron resucita en un fresco irreal y terrible en el que se cruzan múltiples destinos: niñas torturadas en conventos, agobiantes secretos de familia, médicos convencidos de poder extirpar "el gen marxista", resistentes que arriesgan su vida en la frontera…… (altro)

Fin 2013, mon père m'offre ce livre de Serge Mestre. Discrète amitié dont je garde un souvenir (d'enfance) de simplicité et respect. Je m'aperçois en lisant le synopsis que "le garçon" - comme il se représente lui-même - a une histoire que l'on ne soupçonne pas. De quoi nous faire voyager dans le temps et l'espace, dans les souvenirs, les pensées, les ressentis, les regrets, et les rêves ou les cauchemars. J'ai lu le livre deux fois. D'affilée. Il fallait opposer ma difficulté à me concentrer, au lexique pour le moins développé du garçon. Mais pas seulement. Drôle de coïncidence, j'ai retrouvé la foulée du Démon, que je lisais juste avant: le garçon mélange les styles directs et indirects sans décoration syntaxique, mais en plus, il saute de son point de vue à celui de Manu, son père, en paragraphes. Après quelques mouvements d'échauffement, on s'acclimate, et saute de nos jours à la guerre civile espagnole avec lui. Mais l'ensemble est surtout une ambiance, sur la route franco-espagnole, à la recherche du passé de son père défunt. Les Plages du Silence, ce sont les plages où se sont produits des évènements terribles et douloureux, et que l'on a tus, grains de sables parmis les innombrables... bribes... interrogations...
Le garçon m'a donné soif du sud, de son soleil et de ses routes pleines d'histoires...… (altro)