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> Dans ce livre, deux figures sont rapprochées : Charles de Foucauld et Antoine de Saint-Exupéry, l'un croyait au Ciel et l'autre y croyait presque. Tous deux furent attirés par cet espace qui permet de remonter aux sources du monde. le désert, dans sa terrible aridité, fut source de vitalité pour les deux hommes. Leurs voix prophétiques nous parviennent maintenant déformées, floues, pour nos époques qui ne savent plus ce que prier veut dire.
—Danieljean (Babelio) ( )

Il faut avoir connu le désert pour en parler. L'avoir connu physiquement, spirituellement, pour dire son impérieuse nécessité et son exigeant appel. Le désert se donne mais ne se prend pas, se se prostitue pas dans des catalogues pour touristes en mal de "ressourcement". Le désert exige beaucoup et s'offre à ceux qui font les premiers pas vers lui. Il devient alors un tremplin, une échelle vers la perfection de cette essence humaine, fragrance discrète et tenace de l'essence divine. Le désert amène naturellement l'homme à la poésie, à l'élévation vers l'inconnu ou l'inconnaissable.

Le proverbe Touareg cité dans le livre dit : " Dieu a créé un pays plein d'eau pour que les hommes puissent vivre et un pays sans eau pour que les hommes aient soif, et il a créé un désert : un pays avec et sans eau, pour que les hommes trouvent leur âme". Les pèlerins de l'absolu qui répondent à l'appel sont de cette espèce de rêveurs qui préfèrent contempler les étoiles du ciel afin de mieux regarder ensuite les méandres humains. Le désert est déjà en eux avant d'être sous leurs pieds. Toute réponse à l'appel nécessite un cheminement secret en solitaire, aride, amer, confus, et hors les hommes. Dans le désert mental, toute trace de vie a allure de refuge.

Dans ce livre, deux figures sont rapprochées : Charles de Foucauld et Antoine de Saint-Exupéry, l'un croyait au Ciel et l'autre y croyait presque. Tous deux furent attirés par cet espace qui permet de remonter aux sources du monde. Le désert, dans sa terrible aridité, fut source de vitalité pour les deux hommes. Leurs voix prophétiques nous parviennent maintenant déformées, floues, pour nos époques qui ne savent plus ce que prier veut dire. Remercions l'auteur de nous les avoir rendues à nouveau audibles et si proches. ( )