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Le procès (adaptation)

di Franz Kafka

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Le verdict ne tombe pas d’un seul coup ; c’est le procès qui se transforme avec le temps en verdict.
(Episode 9, “La Cathédrale”).

« Quelqu’un avait dû calomnier Joseph K., car, sans rien avoir fait de mal, il fût arrêté un matin. » (incipit). Je crois avoir lu Le Procès en fin de collège, mais après l’écoute de cette adaptation radiophonique, je n’en suis plus si sûre tant cela ne me rappelle rien. J’en avais de toute façon l’idée d’un roman absurde et abscons sans grand intérêt. Je revois aujourd’hui mon jugement.
Difficile de trouver un sens à cette histoire, cet homme arrêté mais pas mis en prison, pris dans les rets d’un procès pour une faute qui ne lui est pas notifiée, seul face à une organisation bien huilée qui ne dit pas ses règles. L’atmosphère de ce roman, renforcée ici par une musique grinçante, est oppressante, et je dois avouer que Joseph K. est ici aussi antipathique que possible, avec son ton plutôt amorphe, ses considérations de classe incessantes et son mépris généralisé. Mais cela va bien dans le sens de l’œuvre, et cette atmosphère si lourde, flirtant parfois avec le masochisme, m’a collé à la peau pendant toute l’écoute.

Que dire d’ailleurs de ce Joseph K. si antipathique. Comment je pas voir les nombreux parallèles entre lui et l’auteur, du plus évident, l’initiale du nom, aux petits détails ça et là, tels que sa profession ou ses migraines constantes. Joseph K. comme double de l’écrivain, comme figure universelle de l’homme empêtré dans sa vie.
Empêtré, un mot qui me semble bien définir l’absurdité dans laquelle Joseph K. se retrouve. Je ne lis pas ce roman littéralement et je n’arrive pas à y voir une simple critique de l’administration ou de l’appareil judiciaire. La parabole serait alors trop outrée, sa portée serait trop limitée. Au second degré on peut y voir un homme face à l’absurdité de tout système, le totalitarisme bien sûr (mais c’est il me semble faire grand cas de la capacité visionnaire de Kafka, qui écrit ce livre en 1914, à un moment où il me semble que prédire la montée du nazisme ou les dérives du communisme à la russe relève plus du don de double vue que de la capacité d’anticipation, mais je veux bien reconnaître mes lacunes en terme d’histoire de l’Europe centrale pendant cette période et plus généralement), le capitalisme peut-être aussi (une entreprise où l’on est jugé sans pour autant qu’une faute soit identifiée), la société tout simplement. On pourrait voir là une force de cette parabole, qui donne à lire une société où chacun s’érige en juge informel des autres, où l’on est arrêté toute notre vie, toujours sous le regard d’une justice dont nous ne connaissons pas les rouages mais qui n’en est pas moins réelle.

Pour ma part, ce sont les deux chapitres clef de la visite au peintre Titorelli, qui lui explique quelles sont les issues possibles de son procès, et de la rencontre de l’abbé dans la cathédrale, qui lui raconte la parabole de la Loi (avec une majuscule, telle la loi divine) et ses interprétations possibles (son exégèse oserais-je presque écrire), qui me font pencher pour une autre interprétation. Il me semble que le procès est avant tout le questionnement existentiel d’un homme. Les questions peuvent être multiples, cela peut être l’existence de Dieu, ou bien le sens de la vie de façon plus générale.
Plusieurs phrases me font pencher pour cette interprétation. Cette idée que ce n’est pas la justice qui vient à la culpabilité, mais bien la culpabilité qui vient à elle, c’est l’homme qui s’interroge sur sa vie qui se met lui-même dans la position de l’accusé, et non la vie qui l’accuse. Cette idée aussi que l’acquittement réel n’existe que dans des légendes du passé, car l’acquittement apparent et la prorogation sont bien l’état d’esprit de celui qui a commencé à s’interroger sur sa vie : soit il arrive à une conclusion mais, à moins d’être un saint qui a reçu une révélation comme dans ces fameuses légendes du passé, ces conclusions sont bien peu solides et toujours remises sur l’ouvrage (une nouvelle arrestation, et un nouvel acquittement à conquérir) ; soit il atermoie, un peu comme un agnostique qui reprend la nonchalance initiale de Joseph K ., refuse de prendre son procès au sérieux, refuse de trancher une question pour laquelle il pressent qu’il n’y a pas de réponse satisfaisante.

Le tribunal ne te demande rien. Il t'accueille quand tu viens, et te laisse partir quand tu t'en vas.

– On dit qu’il y en a eu, fit le peintre. Mais il est très difficile de le savoir : les sentences du tribunal ne sont jamais publiées ; les juges eux-mêmes n’ont pas le droit de les voir, aussi n’a-t-on conservé que des légendes sur la justice du passé. Elles parlent bien de véritables acquittements, et même dans la plupart des cas, et rien n’empêche de les croire, mais rien non plus ne peut prouver leur véracité. (…) Oui : l’acquittement apparent et l’atermoiement illimité. C’est d’eux seuls qu’il peut être question, dit le peintre.

Et dans ce cas, la fin est glaçante, car il n’y a pas d’issue dans ce monde où l’homme n’est coupable que par le simple fait d’exister, coupable aux yeux de ce qui le dépasse, coupable sans jamais pouvoir se justifier. Pourtant sa mort n’anéantira pas tout, car, assassinat, sentence exécutée ou suicide, Jospeh K. meurt « “comme un chien !” C’était comme si sa honte allait lui survivre. » (excipit). Survivance possible donc, au-delà de son existence ? Mais faut-il s’en réjouir si c’est l’humiliation qui reste ? Faut-il alors voir en Kafka le précurseur de l’absurde qu’un Camus développera plus tard ? Mais dans ce cas, Kafka demeure dans les labyrinthiques méandres de l’administration de l’âme humaine, quand Camus lui opposera le lumineux de son Sisyphe heureux.
J’ai aimé cette noirceur et ce pessimisme, même si par moment j’ai été très mal à l’aise. J’ai aimé l’ironie qui devient par moment acerbe, comme seule planche de salut pour tenter de surnager dans cette implacable métaphore d’une réalité qui a fait de « kafkaïen » un adjectif d’usage courant.

Le Procès est donc un livre ouvert aux interprétations ; j’ai la mienne, Monsieur Raton, qui m’a accompagné dans cette lecture auditive, semble pencher pour ce que j’ai présenté comme le deuxième niveau de lecture possible. Je suppose que cette multiplicité des compréhensions est la marque des grands textes. Etrange de constater que ce roman, qui est considéré comme le chef-d’œuvre de Kafka, a été publié à titre posthume, inachevé, comme demeure inachevé le procès de chacun, comme est demeuré inachevé celui de Kafka lui-même.
  raton-liseur | Jun 10, 2014 |
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