Michel RioRecensioni
Autore di Merlino
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Merlín di Michel Río
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Daniel464 | Sep 1, 2021 | > LE PRINCIPE D'INCERTITUDE, de Michel Rio, (Seuil, 1993, 123 p.) — Le dernier roman de Michel Rio, Le principe d’incertitude, illustre la précarité de toute forme de pensée arrêtée, figurée ici par la réussite. Jérôme Avalon, écrivain méconnu et désabusé, surgit on ne sait d’où dans le jardin-forteresse de Dan Harrison, acteur américain reconnu, retiré du monde. Tous deux sont en quelque sorte en panne, à la différence que l’un a réussi et fait fortune et l’autre pas. Un faux dialogue s’amorce entre les deux hommes qui ne composent en fait que les deux facettes d’un même personnage qui s’interroge sur la valeur et le sens de sa démarche : réussir et, de ce fait, être condamné à une forme de superficialité, ou s’en tenir à ce que l’on croit essentiel et être voué à l’anonymat, à l’oubli. « D’ailleurs, je n’écris plus, avoue Jérôme Avalon. Je me borne à chercher, sans grande conviction, disons par acquit de conscience, parce que je ne crois pas beaucoup à la trouvaille qui éclaire l’ensemble, et encore moins à la création. » A sa façon, Dan Harrison fait le même constat.
La recherche d’Avalon l’a conduit à admirer la beauté d’un paysage maritime depuis le jardin protégé de Harrison. Une femme, superbe comme dans tous les romans de Michel Rio, fait soudainement irruption et rompt en quelque sorte l’harmonie parfaite de ce paysage. Dès lors Avalon ne verra plus le paysage que par le biais de cette femme regardant le paysage. La mise en abyme qui s’opère ici n’est que le prélude au glissement qui s’instaure : Harrison tentera, une année après sa rencontre avec Avalon, de reconstituer le déroulement de cette journée qui fut pour lui une révélation inattendue sur l’issue de sa propre existence. L’on nage ici dans un univers que ne renierait pas Wim Wenders. Et ce qui est en cause, ce n’est pas tant l’issue de la fiction, romanesque dans un cas et cinématographique dans l’autre, mais sa propre attitude en face du constat qui s’impose : la fin du parcours, la chute et ce qu’il en est de la vérité. Ce qui fait dire à Harrison dès lors qu’il baisse sa garde : « Qu'importe si le réel engendre le rêve, et si le rêve à son tour finit par engendrer le réel, puisque c’est la vérité. »
Un roman qui en déroutera plus d’un, mais qui réserve, comme toujours chez Michel Rio, le plaisir propre à l’intelligence. Jean-Paul BEAUMIER
—(1993). Review of [Littérature étrangère]. Nuit blanche, (54), 41–61.
> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Rio-Le-principe-dincertitude/31370
La recherche d’Avalon l’a conduit à admirer la beauté d’un paysage maritime depuis le jardin protégé de Harrison. Une femme, superbe comme dans tous les romans de Michel Rio, fait soudainement irruption et rompt en quelque sorte l’harmonie parfaite de ce paysage. Dès lors Avalon ne verra plus le paysage que par le biais de cette femme regardant le paysage. La mise en abyme qui s’opère ici n’est que le prélude au glissement qui s’instaure : Harrison tentera, une année après sa rencontre avec Avalon, de reconstituer le déroulement de cette journée qui fut pour lui une révélation inattendue sur l’issue de sa propre existence. L’on nage ici dans un univers que ne renierait pas Wim Wenders. Et ce qui est en cause, ce n’est pas tant l’issue de la fiction, romanesque dans un cas et cinématographique dans l’autre, mais sa propre attitude en face du constat qui s’impose : la fin du parcours, la chute et ce qu’il en est de la vérité. Ce qui fait dire à Harrison dès lors qu’il baisse sa garde : « Qu'importe si le réel engendre le rêve, et si le rêve à son tour finit par engendrer le réel, puisque c’est la vérité. »
Un roman qui en déroutera plus d’un, mais qui réserve, comme toujours chez Michel Rio, le plaisir propre à l’intelligence. Jean-Paul BEAUMIER
—(1993). Review of [Littérature étrangère]. Nuit blanche, (54), 41–61.
> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Rio-Le-principe-dincertitude/31370
Segnalato
Joop-le-philosophe | Jun 4, 2020 | Il est bien possible que tous les endroits ne se valent pas, et dans ce cas, il existe peut-être un lieu qui me conviendrait mieux que tous les autres, un lieu parfait pour moi. Ce n’est certes pas celui-ci. Mais c’est intéressant, il me semble. (p. 15).
Je flânais dans la librairie qui me devient habituellement, j’apprenais à l’apprivoiser. Pas facile de se laisser prendre par une librairie quand on avait ses habitudes ailleurs. J’apprenais à l’apprivoiser, je me laissais doucement apprivoiser. Alors quand j’ai vu ce titre improbable et ce dessin complètement (complètement quoi d’ailleurs ?), je me suis laissée tenter. C’est le genre d’achat qui fait partie de l’apprivoisement : savoir se laisser surprendre, tenter…
Je n’attendais pas grand-chose de particulier de ce roman, juste être surprise, et ça a été le cas. Pas de la grande littérature, pas de grande révolution de l’art de l’écriture. Des histoires déjà vues, avec des personnages déjà croisés, mais tout cela raconté d’une plume vive et ironique qui n’est pas déplaisante, et avec une façon originale d’aborder les choses. L’Ankou n’est finalement pas si tout puissant que cela, son chien non plus, mais notre chat héros ne s’en laisser pas compter. Et cet être est on ne peut plus roublard et de mauvaise foi.
Je vous laisse découvrir comment un Maori se retrouve aussi dans cette histoire. Il ne faut pas chercher la cohérence, ni midi à quaorze heures. C’est un livre pour sourire à des blagues d’initiés, c’est un livre pour regarder les jolis dessins en noir et blanc qui alternent avec le texte, c’est un livre pour passer un moment agréable et sans conséquence, sinon que de découvrir l’océan au côté d’un chat à l’improbable nom de Jules Joseph Chamsou Tabby.
Je flânais dans la librairie qui me devient habituellement, j’apprenais à l’apprivoiser. Pas facile de se laisser prendre par une librairie quand on avait ses habitudes ailleurs. J’apprenais à l’apprivoiser, je me laissais doucement apprivoiser. Alors quand j’ai vu ce titre improbable et ce dessin complètement (complètement quoi d’ailleurs ?), je me suis laissée tenter. C’est le genre d’achat qui fait partie de l’apprivoisement : savoir se laisser surprendre, tenter…
Je n’attendais pas grand-chose de particulier de ce roman, juste être surprise, et ça a été le cas. Pas de la grande littérature, pas de grande révolution de l’art de l’écriture. Des histoires déjà vues, avec des personnages déjà croisés, mais tout cela raconté d’une plume vive et ironique qui n’est pas déplaisante, et avec une façon originale d’aborder les choses. L’Ankou n’est finalement pas si tout puissant que cela, son chien non plus, mais notre chat héros ne s’en laisser pas compter. Et cet être est on ne peut plus roublard et de mauvaise foi.
Je vous laisse découvrir comment un Maori se retrouve aussi dans cette histoire. Il ne faut pas chercher la cohérence, ni midi à quaorze heures. C’est un livre pour sourire à des blagues d’initiés, c’est un livre pour regarder les jolis dessins en noir et blanc qui alternent avec le texte, c’est un livre pour passer un moment agréable et sans conséquence, sinon que de découvrir l’océan au côté d’un chat à l’improbable nom de Jules Joseph Chamsou Tabby.
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raton-liseur | Jan 5, 2019 | Alcahuete était un massif sexagénaire au maintien fait d'un héroïsme d'opéra-bouffe attaqué par l'embonpoint, où l'affectation du caractère auguste tenait davantage du clown que du César. Il avait le cheveu rare, la joue ronde, le front bas, la lèvre épaisse surmontée d'un fil de moustache la cernant étroitement, le nez gros et busqué, la paupière boursouflée enchâssant un petit oeil noir aigu et mobile, avivé par cet éclat malsain caractérisant le paranoïaque au repos prêt à se transmuer en psychopathe agissant. C'était un mélange de rentier et de bouffon corrigé par l'hypothèse.
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AFNO | Nov 11, 2015 | Collegamenti
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