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Recensioni

L'auteure a reçu le prix Akutagawa en 2006 pour la première des deux nouvelles contenues dans ce livre. Bien fait pour elle! Les histoires racontées semblent plutôt autobiographiques et si l'on se fie à la troisième de couverture, Akiko Itoyama a quitté un emploi stable dans la compagnie horrible qu'elle décrit dans les deux nouvelles, pour se dévouer entièrement à l'écriture. Contente que son pari soit gagné et qu'elle puisse se venger de son ancien employeur en le décrivant (d'une manière qui semble trop réaliste pour être imaginée) dans ses histoires.

J'ai bien aimé le caractère rebel du personnage dans les deux récits, son féminisme et ses remarques mordantes sur les moins beaux aspects de la société japonaise. Certains thèmes abordés sont, outre le travail: le harcèlement sexuel, les omiai (rencontres arrangées entre deux personnes dans le but de les marier), la pression sociale, l'étroitesse du moule réservé aux femmes.

Par contre, je suis désolée de le dire mais la traduction est bâclée. En lisant au sujet de l'auteure, on découvre qu'elle est connue pour son écriture mélangeant plusieurs dialectes du Japon. Ça peut expliquer la difficulté de rendre en français l'essence du livre, mais tout de même! J'ai dû relire à plusieurs reprises des phrases qui ne faisaient pas vraiment de sens à cause de leur syntaxe douteuse, et j'ai comme accepté après quelques pages qu'il y aurait des passages incompréhensibles, que ça aurait pu être comme ça dans le texte original. Ce que je ne tolère pas, par contre, c'est qu'on aille jusqu'à utiliser des mots qui ne disent rien à quelconque francophone ne vivant pas en France. Mais c'est quoi, l'ANPE?!? J'ai pu comprendre par la description qu'on parlait des bureaux de Hello Work, le service gouvernemental japonais d'aide à la recherche d'emploi, mais franchement, pensez un peu à vos lecteurs hors-hexagone. Très dommage, surtout qu'en général j'aime beaucoup les éditions Picquier.
 
Segnalato
roulette.russe | Oct 27, 2017 |