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Recensioni

Mostra 7 di 7
On pourrait aborder cette chronique sous plusieurs angles : celui de l’auteur, celui du sujet (le réalisateur) ou celui du lecteur. Je m’aperçois en fait qu’il sera malaisé d’établir une étude cohérente à propos de ce livre qui s’est avéré, finalement, extrêmement captivant.

Ca n’était pourtant pas gagné d’avance.

D’abord parce que Lynch est un cinéaste que, finalement, je connaissais assez mal – je ne prétends d’ailleurs pas le connaître mieux à présent, mais j’ai au moins cherché à aller au bout de l’expérience initiatique en visionnant en parallèle ses films, certains déjà vus comme Dune, Mulholland Drive ou Fire walk with me, d’autres étant des découvertes totales (Lost Highway). Après avoir passé un bon mois à explorer les arcanes de la série Twin Peaks, je peux affirmer que j’ai dorénavant un meilleur aperçu sur un univers d’une richesse insoupçonnée mais dont l’appréhension est rendue difficile malgré les nombreuses clefs de lecture que Lynch parsème abondamment dans ses œuvres.

Ensuite, il faut bien admettre que, lorsqu’on lit la mention de l’éditeur, on ne s’attend pas à parcourir un texte romancé à la narration claire : il s’agit bien d’une analyse, d’un essai. Ce qui la rend passionnante, c’est l’implication totale de l’auteur dans son sujet, on sent manifestement son admiration pour l’artiste comme pour ses créations et, si l’on a parfois du mal à le suivre dans certaines interprétations des plans souvent nébuleux dont Lynch a le secret, on ne peut qu’être convaincu de sa sincérité. Chion a manifestement décidé de nous donner à lire ce que l’éditeur présente comme « le livre le plus complet sur Lynch » et l’on est bien disposé à le croire – un livre d’ailleurs réédité et augmenté après la sortie d’Inland Empire en 2007. D’autant que, pour qu’on apprécie davantage les analyses et conclusions, on a droit à de très nombreuses anecdotes, souvent saisissantes, qui illuminent des chapitres très denses consacrés à l’œuvre intégrale – en tout cas sur pellicule ou vidéo, les peintures n’étant évoquées que parcimonieusement – dont chaque film se voit en outre doté d’une présentation exhaustive, en commençant par le scénario. Ce souci de ne parler de chacune des réalisations de Lynch qu’après nous en avoir longuement raconté le contenu permet ainsi de mieux saisir les entrées par lesquelles Michel Chion détermine son essai, entrées qu’il systématise dans la seconde partie du livre avec le « Lynch-Kit », un glossaire thématique dans lequel de « Alphabet » à « Vide », on passe en revue les obsessions et réflexes artistiques du créateur d’Eraserhead.

Si la lecture de l’ouvrage s’avère plus aisée que prévu, c’est aussi parce que l’auteur a choisi de nous présenter l’œuvre de Lynch de manière chronologique : passés un avertissement et une dédicace en exergue (tirée d’une chanson du réalisateur), on entre dans le cœur du livre, la partie nommée un peu facilement « Chrono-Lynch », divisée en chapitres qui exploreront la cinématographie lynchienne depuis les courts métrages d’école Six Figures et the Alphabet jusqu’à Fire walk with me.
 
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Arpenteur | Aug 14, 2022 |
Chion always finds novel and interesting ways in which he can approach a film (read also his superb analysis of Terrence Malick’s The Thin Red Line) that strike you as logical and simple, but that somehow it managed to elude every other critic. If you have any doubts about Eyes Wide Shut’s qualities, better read this.
 
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grebmops | 1 altra recensione | Apr 9, 2018 |
I learned just yesterday that a good friend of mine's son has been cast as an extra in a scene in an as yet unnamed Terrence Malick movie (Ben Affleck is involved somehow too...whatever) being filmed in Oklahoma.

I'm not very good at math, but that makes me like 2 or 3 degrees away from the man himself, right? I knew growing up with hillbillies would pay off one day!
 
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KidSisyphus | Apr 5, 2013 |
L’un des paradoxes de l’œuvre d’Andreï Tarkovski est d’être à la fois si russe et tellement universelle. Les sujets qu’il traite ont un caractère culturel - métaphysique même - qui peut intimider au premier abord, mais la vision de ses films est une expérience sensorielle des plus enrichissantes, éveillant chez le spectateur des réminiscences de son propre vécu ou de ses rêves... Le Miroir, par exemple, est une source inépuisable de retours à l’univers concret, quasi physique, de l’enfance. La vie de Tarkovski est un champ de bataille pour une œuvre inachevée. Fils du grand poète Arseni Tarkovski, formé au VGIK, l’école de cinéma de Moscou, il devient l’une des figures majeures du cinéma soviétique aux yeux du monde entier avec L’Enfance d’Ivan (Lion d’or au Festival de Venise en 1962), puis avec Andreï Roublev. Il est immédiatement en butte à la censure dans son propre pays où il fait figure de metteur en scène dissident. La publication de son journal révèle un homme douloureux et révolté, un créateur exigeant toujours plus de lui-même pour donner sens à son art, tel le personnage d’Andreï Roublev qui devra exercer le talent que Dieu lui a donné pour percer à jour le secret de la cloche, ou celui du Sacrifice qui devra renoncer à tout. Sa position d’auteur dans un cinéma d’État l’empêchant de poursuivre sa création, Tarkovski choisit l’exil vers l’Europe de l’Ouest et réalise deux films consacrés aux thèmes du sacrifice et du renoncement : Nostalghia et Le Sacrifice. La maladie le terrasse à Paris, à l’âge de cinquante-quatre ans, alors qu’il n’est parvenu à mettre en scène que sept films... bien peu par rapport à tous ceux qu’il portait en lui.
Michel Chion a publié plusieurs ouvrages sur le cinéma, la musique, le scénario traduits en une dizaine de langues. Il est également l’auteur de livres sur David Lynch, Jacques Tati, Stanley Kubrick... Enseignant à l’ESEC et à Paris III, il est compositeur de musique concrète et réalisateur.
 
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vdb | Sep 24, 2010 |
The single best volume on Kubrick. Chion, a renowned French artist and critic, is brilliant and his analysis manages to shed light in places where others have invariably failed. A particularly fascinating section is the discussion of the use of music in 2001. The close reading of every scene is also very enlightening. Works extremely well a companion piece to Jerome Agel’s The Making of Kubrick’s 2001.
 
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sdicht | Jan 29, 2009 |
Chion always finds novel and interesting ways in which he can approach a film (read also his superb analysis of Terrence Malick’s The Thin Red Line) that strike you as logical and simple, but that somehow it managed to elude every viewer and critic. If you have any doubts about Eyes Wide Shut’s qualities, better read this.
 
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sdicht | 1 altra recensione | Jan 29, 2009 |
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