> Le Testament, de Rainer Maria RILKE (Seuil, 1983)
In: (1983). Compte rendu de [Bande dessinées : commentaires]. Nuit blanche, (10), p. 23.… ; (en ligne),
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À peine une soixantaine de pages, mais demeurées secrètes jusqu’en 1974 et publiées pour la première fois en français, et où s’exprime avec une clarté nouvelle l'inconditionnelle aspiration de Rilke à la solitude et à la création. Après l’immense désordre de 14-18, une période d’isolement, enfin, au cours de laquelle il espère pouvoir achever les Élégies de Duino et où il ne parvient à écrire que ce Testament qui, il le craint, les remplacera. Oeuvre sur la nécessité et l’impossibilité d’écrire, sur le bruit et le silence, sur le travail — qui est « toutes les espèces d’amour » — et sur le dangereux désir d’amour. « Tu l’as écrit toi-même l’autre jour, répond-il à Mme Klossowska, je ne suis pas de ceux que l’amour console. Il en va bien ainsi. Qu’est-ce en effet qui me serait plus inutile à la fin qu’une vie consolée ? » (Sylvie CHAPUT)

> Texte resté longtemps secret, ces fragments, rien moins que spontanés, font presque une oeuvre poétique centrale, sur le risque mortel, pour le poète, de ne pas aller au-delà de l'amour.
—Nuit blanche