> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Wilber-Les-trois-yeux-de-la-connaissance/495311
> Les trois yeux de la connaissance : http://www.philosophie-spiritualite.com/cours/3yeuxco.htm

> L'ESPRIT ET LA MATIÈRE. — Saint Bonaventure enseignait que les hommes et les femmes possèdent au moins trois moyens d'accéder à la connaissance. L'oeil de chair par lequel nous percevons le monde extérieur de l'espace, du temps et des objets, l'oeil de raison, par lequel nous acquérons une connaissance
de la philosophie, de la logique et du mental et l'oeil de contemplation, qui nous élève jusqu'à la conscience des réalités transcendantales. Le propos de ce livre n'est pas de présenter un paradigme final, mais de mettre l'accent sur certains des obstacles qui entravent actuellement son émergence. On compte parmi ceux-ci l'erreur catégorielle qui est l'usurpation par un oeil du rôle des deux autres, la confusion entre légitimité et authenticité, entre structure et phase, l'inaptitude à saisir le paradoxe qui est en l'esprit — à la fois objectif et fondement.
Trop de chercheurs réduisent l'oeil mental à l'oeil de chair ou utilisent, pour observer ce qui relève de ce dernier, l'oeil de contemplation.
Ken Wilber conseille de limiter chaque oeil à son champ d'application pour que notre vision soit plus juste.
Ainsi, il n'est pas impossible que nous découvrions un jour que le nouveau paradigme n'est rien de plus que la quête elle-même.
Ken Wilber est licencié en biochimie. Il est "éditer” aux Etats-Unis où il dirige la rédaction du Révision Journal.
Il est actuellement considéré comme l’un des esprits les plus brûlants et les plus novateurs de notre époque.
*Ken Wilber, LES TROIS YEUX DE LA CONNAISSANCE, (Éd. du Rocher)
—Nouvelles Clés, (1), 1988, (p. 72)

> LES TROIS YEUX DE LA CONNAISSANCE, de Ken Wilber (Éd. du Rocher, Coll. "L'Esprit et la Matière" - 330 p.). — Ken Wilber a le grand mérite, par cet ouvrage très accessible et de grande ampleur philosophique, d’établir une distinction hiérarchique entre les niveaux de connaissance. Il s’appuie pour se faire sur la terminologie de Saint Bonaventure et de Hugh de Saint Victor : « L’oeil de chair, par lequel nous percevons le monde extérieur de l’espace, du temps et des objets ; l’oeil de raison, par lequel nous acquérons une connaissance de la philosophie, de la logique et du mental lui-même ; et l’oeil de contemplation, par lequel nous nous élevons jusqu’à une connaissance des réalités transcendantes. » (p. 15).
Il élabore, à partir du schéma des « trois domaines fondamentaux de connaissance » (physique-sensoriel, mental et spirituel), une hiérarchie en 5 paliers principalement dûe à une tripartition du niveau mental. Nous avons donc : « 1 - la connaissance directe de l’esprit par l’esprit, qui est la connaissance immédiate ou non symbolique, intuitive et contemplative… 2 - la raison paradoxale ou mandata, ou tentative du mental de penser à l’esprit.
3 - la connaissance herméneutique, introspective et phénoménologique, ou la connaissance du mental par le mental.
4 - la connaissance mentale, empirico-analytique, ou les idées du mental sur le monde sensorimatériel.
5 - La perception sensorimatérielle élémentaire. » (p. 187).
Par de nombreux exemples historiques : Ken Wilber démontre que la confusion des niveaux de connaissance entraîna entre autres un regrettable refus de l’oeil de contemplation. Il rappelle que « chaque niveau supérieur ne peut être pleinement expliqué par rapport à un niveau inférieur. » (p. 175). L’auteur avance cependant qu’une « erreur catégorielle peut se manifester dans n’importe quelle direction; l’oeil de contemplation est mal équipé pour dévoiler les faits de l’oeil de chair […] la raison et la contemplation divulguent leurs vérités propres dans leurs domaines propres et chaque fois qu’un oeil tente de se substituer à un autre, la vision se brouille. » (p.23). Ken Wilber tente ainsi de remettre à leur place la mystique et la psychologie, la spiritualité et le matérialisme, la physique et biologie… Cette affirmation (p.23), nous conduit à faire remarquer que l’ouverture [authentique] de l’oeil de contemplation fut et reste beaucoup plus rare que l’auteur semble le croire ; toute voie spirituelle [véritable] étant nécessairement fondée sur le développement global de l’individualité (l’indivisibilité).
Peut-on accéder à l’oeil de contemplation [réellement] sans éclairer les niveaux inférieurs [la lumière favorisant la croissance ultime de ces niveaux] ? La seule réponse évidente est qu’un mystique peut croire ou laisser entendre y être arrivé alors que sa quête investit (peut-être) par quelques fugaces clins d’oeil supérieur, ne reste qu’au niveau mental, dans la confusion des paliers 3 et 2 non lucidement éclairés. Le drame de la rencontre science et tradition c’est que l’on confond toujours et inévitablement la voie mystique (sous toutes ses formes) et la voie spirituelle ou initiatique [René Guénon] (ces derniers termes étant systématiquement galvaudés).
Un dernier point peut être soulevé : pourquoi considérer le 5e palier : « la perception [dite] sensorimatérielle élémentaire » comme un mode de connaissance inférieur alors que précisément elle demeure expérientiellement un mystère : « la connaissance mentale, empirico-analytique » en occultant l’accès ? Malgré ces quelques objections, l’ouvrage de Ken Wilber demeure un précieux document dans l’approche du nouveau paradigme.
—3e millénaire, (11), Printemps 1989

> Dans cet ouvrage magistral : Ken Wilber se met en quête d’une théorie intégrale de la conscience. Il y est question de science, de philosophie, de psychologie et de spiritualité. Ken Wilber s’efforce de voir comment toutes ces disciplines peuvent s’agencer de façon harmonieuse.
—3e millénaire, (111), Printemps 2014

> CRITIQUE DU NOUVEL ÂGE — La critique la plus lucide du Nouvel âge est sans toute celle de Ken Wilber, dans « Les trois yeux de la connaissance, la quête du nouveau paradigme ». Le développement humain, selon lui, suit la séquence pré-rationnelle, chaque étape assumant et dépassant la précédente. Mais, on a cru qu’il suffisait de rejeter la rationalité pour accéder au transrationnel.
En fait, au lieu de dépasser le rationnel on a plutôt régressé vers le pré-rationnel et débridé les forces de l’inconscient. Il se trouve que l’étage de la mystique, que l’on atteint par le dépassement, est encore inoccupé. Qui est mieux placé que l’Église, avec sa riche tradition spirituelle, pour en ouvrir le chemin. Le témoignage d’anciens chrétiens revenus à l’Église après avoir exploré jusqu'au bout la voie du Nouvel âge est éclairant à cet égard. (Roger NOREAU)
—Le nouvelliste, 3 août 1990

> Ken Wilber, écrivain, est considéré comme l'un des esprits les plus novateurs de notre époque. Trois ouvrages sont déjà parus, à ce jour, en version française : ‘Le paradigme holographique” (1984), “Les trois yeux de la connaissance”, Éd. du Rocher (1987), “Une brève histoire de tout”, Éd. de Mortagne (1997).
Cet article est la traduction de “An Intégral Theory of Consciousness” paru dans le Journal of Consciousness Studies (vol. 4 n°1, février 1997, pp. 71-92). Il est publié grâce à l'aimable permission de l'auteur et du Journal of Consciousness Studies (voir p. 92). La traduction est une courtoisie de Marie-Andrée Dionne.

This book takes the first step toward developing a comprehensive model of consciousness and reality encompassing science, psychology, philosophy, and religion. In it, Wilber examines three realms of knowledge: the empirical realm of the senses, the rational realm of the mind, and the contemplative realm of the spirit.

About thr Author:

Kenneth Earl Wilber II (born January 31, 1949) is an American author who has written about adult development, developmental psychology, philosophy, worldcentrism, ecology, and stages of faith. His work formulates what he calls Integral Theory. In 1998, he founded the Integral Institute, for teaching and applications of Integral theory