3.5, for the writing, for believable characters. Such a sad story, of a husband bored with his wife, who fishes a suicidal young woman out of the Pacific ocean, and goes on to begin an affair with her, almost as an afterthought. She is obviously mentally disturbed, but he keeps going to bed with her, encouraging her to believe that he cares for her. Then, when his wife writes that, as her dad has died, she feels a sudden urge to try to make things work with him again. Now, when he tells his little bed partner about it, Miss mental disorder lets all her demons out. Oh dear, poor man, having to deal with this! ( )

"Strange, how I thought that the scene at which I was looking must end in darkness." (pg. 74)

Occasionally I browse the shelves in second-hand bookshops and charity shops, not looking for anything in particular but wanting something to leap out at me, serendipitously; something I would never have known about or considered had it not been there, directly in front of me on a randomized shelf and available for pocket change. So it was when I came across Alfred Hayes' cool, slim novella My Face for the World to See, with an exquisite 1950s high-style cover design by Penguin Modern Classics.

That serendipity was a true one; whatever butterflies had flapped their wings to bring it to me had known their mark. I am a big fan of Hemingway, of coolly clipped sentences with a quietly devastating undercurrent; of Chandler's world-weariness and grime in the sun; and of the smoky aesthetic of 1950s Mad Men. Quite out of the blue, Hayes' book was a mix of all of these.

I am also a fan of existential writing, that awareness of life as something hollow and the West as "some delayed ship moving slowly south" – as the opening page of My Face for the World to See has it (pg. 3). The book starts by the Pacific Ocean, the natural geographical end-point of western expansion, amongst the decadence of Hollywood and the dreams that are shattered there. A young aspiring actress at a house party walks out into the dark surf with the intention of committing suicide. Our narrator, an older screenwriter, sees this and rescues her. The reaction of the faceless people at the party include the suggestion to "put a picket fence around that ocean" (pg. 6). Such an apposite response from a tamed civilization looking only to mingle.

Fitzgerald's The Great Gatsby is an obvious analogue here, and it says a lot for Hayes that one does not scoff at the comparison, even if Gatsby has greater literary merit and depth. Hemingway is another, not only because of Hayes' bullfighting scene but because of the sentence structure. Hemingway's sentences are better (Hayes' are able, but I did lose the thread more than once), but Hemingway never got this existential.

There develops, naturally, an affair between the young actress and the married screenwriter, and no matter how well-worn this scenario might be nowadays (this book was published in 1958), I was impressed with what Hayes did with it. Despite the book's short length, both characters are well-drawn and we plumb into their depths. There is one particularly fine extended passage in Chapter 14, where the young actress imagines all the 'enigmatic' people of Hollywood, who she believes have assailed her and blocked her ascent, suddenly summoning her to a room where she is told she has passed the 'test', and that outside her limousine awaits, ready to take her to her new life among the beautiful people. "It had been such a difficult ordeal, and you were so exhausted. Now at last they were kind, now at last everything was to be explained." (pg. 46)

Such tragic wistfulness is bound to end in tears; love of this type is "a grim subject" (pg. 68), if indeed it can be called 'love' and not just a "semblance of warmth" against the cold outside (pp 37-8). This is a messy situation told cleanly by Hayes. The young actress (neither of the two main characters are named) came out to Hollywood with "my face for the world to see" (pg. 22), a device which, over the course of the novel, can be applied to both her and the man in various situations and for various motives. It is great and subtle writing, even if the ending loses some of the tightness of the early chapters.

"It startled me: to have that come out of the depths. I knew, of course, the contours of the pit into which she was looking. I'd looked into it in my own time… It never really closed over" (pg. 75). Hayes knows the contours of the pit, and, thanks to serendipity, he's one writer that I'm certainly going to explore in the future. ( )

Alors qu’il s’échappe de la villa où une fête hollywoodienne bat son plein, un scénariste en vogue aperçoit une jeune femme se jeter dans l'océan en contrebas. L’ayant sauvée d’une noyade assurée, lui qui regarde avec dédain les artifices et la vanité de son milieu ne tardera pourtant pas à vendre son âme, ou plutôt sa liberté, faute de savoir résister à la tentation.
S’agit-il pour lui de jouer les héros? ou d'oublier l’ennui et le naufrage de son mariage en se laissant aller à une énième liaison? Et qui est-elle vraiment, cette jolie fille à la carrière d’actrice mal engagée et dont les fêlures, notamment amoureuses, prennent une tournure menaçante?
Toutes ces questions n’empêchent pas les deux êtres de plonger dans une relation venimeuse, qui réveille les démons de chacun.
Le lecteur ne connaîtra jamais le nom des deux protagonistes de ce court roman, mais la langue de Hayes, d’une précision clinique, redoutable, les fait exister d’emblée, dans tous leurs travers, leurs faiblesses, leurs contradictions. Animé d’un désespoir existentiel évident, Hayes livre un portrait féroce de nos ambitions et de nos illusions, au sein duquel il réussit à distiller une ironie salvatrice. ( )

Psychologische liefdesroman die zich afspeelt in Hollywood. Tijdens een nachtelijk strandfeest redt een schrijver een stomdronken vrouw van de verdrinkingsdood. De vrouw zoekt later contact met de (getrouwde) man om hem te bedanken. De man vertelt over de moeizame liefdesaffaire die tussen beiden ontstaat en die uitloopt op een drama. De auteur (1911-1985) schrijft in een sobere, stoere stijl. Hij legt daarmee de tragiek van de onmogelijke liefde, anders dan je zou denken, vol compassie bloot. Na een traumatische jeugd is de vrouw naar Hollywood verhuisd met de vergeefse hoop actrice te worden. In de liefde heeft zij slechte ervaringen opgedaan. Als op de man door diens wettige echtgenote een appel wordt gedaan bij een sterfgeval, stort de vrouw in. Dit verhaal toont de corrupte invloed die Hollywood heeft op psychisch verwonde mensen. Hayes laat zien dat hun gebroken dromen worden ervaren als een val in een afschrikwekkende afgrond. Een ontroerend en hartverscheurend verhaal dat de schrijver baseerde op persoonlijke ervaringen in Hollywood. Nederlandstalige uitgave van een klassieker uit 1958.

Pourquoi avez-vous choisi ce livre ? S’agit-il d’une lecture de loisir, obligatoire, suggérée ?

Ce livre n’était pas une lecture obligatoire. Mais j’avais déjà vu une critique de celui-ci dans le mensuel voir (Nuovo, 2016). Recherchant un livre à la bibliothèque de mon quartier pour réaliser ce travail. Je suis tombé dessus sans le chercher. J’ai donc décidé de l’inclure dans ma sélection. L’autre élément qui a influencé mon choix, c’est le fait que ce livre ait été écrit en 1958, mais traduit de l’anglais seulement en 2015. L’histoire étant située dans la période glorieuse du cinéma américain, les années cinquante. Cet autre élément a également eu une influence sur mon choix.

Un aspect qui vous a plu :

Le style d’écriture de l’auteur m’a grandement plus. L’utilisation importante des virgules donne au texte un rythme intéressant et bien adapté à la nature des deux personnages principaux. Lui, il critique la compétition et l’opulence qui entoure le monde du cinéma. Il est le narrateur et il nous fait part de ses observations, ses points de vue. Elle, c’est plutôt sa complexité, son instabilité et ses moments de folies qui sont bien servis par le style de l’auteur. Il nous est possible de ressentir les failles de son esprit, cette torture interne. Pour les deux personnages, son style fonctionne bien.

Un aspect qui vous a moins plu :

Bien que le récit soit intéressant et que les personnages soient suffisamment complexes pour intéresser le lecteur. Le récit est prévisible. Dès que la relation entre les deux personnages principaux s’intensifie, il est facile de prévoir le dénouement. Ce genre d’histoire a été raconté des milliers de fois. Une tragédie qui tourne autour du mal de l’âme et des relations amoureuses complexes avec l’adultère en trame de fond. Il reste que malgré cette faille, le récit reste intéressant et l’année de publication originelle permet de pardonner ce point négatif. Énormément d’œuvres ont été publiées après ce livre de 1958.

L’objet livre :

Le premier attribut visible de ce livre est sa couverture souple, en papier lustré avec une partie qui se replie à l’intérieur. Elle fait un peu moins de la moitié de la couverture. Il y a suffisamment de place pour y inscrire une rapide biographie de l’auteur. Elle est sur le rebord de la couverture et c’est un élément qui m’a attiré. À l’intérieur du livre, le papier utilisé est sobre et mat. Cependant, il est suffisamment épais et de bonne qualité et laisse une impression de solidité. Les pages peuvent se tenir en l’air toutes seules. Le livre mesure 20cm de haut, ce qui pour moi le rend facile à transporter. Cela favorise sa lecture dans les transports en commun. Les caractères sont suffisamment gros et le texte est bien aéré. Cela permet une lecture agréable. Ce livre n’est pas illustré, seule la couverture contient une photo d’une femme. Ce paratexte m’a attiré vers ce livre. Je voulais savoir son rôle dans le récit et elle ressemble à la description que l’auteur fait d’elle. Cette photo nous apparaît donc souvent en tête pendant la lecture. La préface de la traductrice est un autre élément très important. Elle fait une légère biographie de l’auteur et elle explique le style d’écriture du livre. Elle joue le double rôle de mise en contexte et de guide de lecture. Cet élément m’a permis d’apprécier et de porter une grande attention aux détails subtils du style d’écriture de l’auteur. ( )