C'#65533;tait un soir de printemps, un soir ti#65533;de de mars que rien ne distinguait des autres, un soir de pleine lune et de grand vent qui maintenait dans leur prison de gomme, sous la menace d'une gel#65533;e possible, les bourgeons h#65533;sitants.Ce n'#65533;tait pas pour Goupil un soir comme les autres.D#65533;j#65533; l'heure grise qui tend ses cr#65533;pes d'ombre sur la campagne, surhaussant les cimes, approfondissant les vallons, avait fait sortir de leur demeure les b#65533;tes des bois. Mais lui, insensible en apparence #65533; la vie myst#65533;rieuse qui s'agitait dans cette ombre famili#65533;re, terr#65533; dans le trou du rocher des Moraies o#65533;, serr#65533; de pr#65533;s par le chien du braconnier Lis#65533;e, il s'#65533;tait venu r#65533;fugier le matin, ne se pr#65533;parait point #65533; s'y m#65533;ler comme il le faisait chaque soir.