Au début j'ai eu un peu de mal à m'habituer à cette série de nouvelles, notamment à cause de la première, tel le reflet de son époque, si raciste... et ce n'est pas la seule. Hélas, ou que voulez-vous!, ces histoires racontent un moment de l'histoire canadienne avec son ministère de la Colonisation, sa méfiance des étrangers et son combat contre l'inclémence et les hivers glacials. Mais en fin de compte, on se laisse conquérir par la plume de Roy, sa simplicité, sa précision et son regard si fin sur la société. Car Roy, et la petite fille qu'elle raconte, ne sont pas dupes. Elles savent les personnes qui les entourent aussi bien leurs qualités que leurs défauts, et la lecture de ces nouvelles n'en est que plus riche.
Au final, c'est une merveilleuse incursion dans les Plaines, pleine des émotions les plus vives et des moments les plus tendres et les durs, un rappel de la puissance de l'écriture de Roy. ( )

This is a collection of short stories. With the same characters, and presented chronologically, they make up the story of a family in rural Manitoba as told through the eyes of the youngest child, Christine. I've read several books by this author, but this is the first one I've read in the original language (French). I usually avoid linked stories, but these were done with an attention to presenting the characters -- I felt I'd come to know the family by the end of the book. I wish there was a sequel! Christine is only 20 by the end....now what? ( )

À travers les dix-huit récits qui composent ce livre, Gabrielle Roy a transformé les souvenirs de sa jeunesse manitobaine en un roman racontant l’apprentissage d’un écrivain. Christine découvre peu à peu la réalité — familière et pourtant inépuisable — de la petite rue de Saint-Boniface où elle est née et où l’humanité montre ses visages les plus variés. Mais surtout, ses propres rêves lui sont révélés, c’est-à-dire à la fois ce qui la rapproche des autres et l’en sépare, ce qui la fait les aimer profondément et l’oblige en même temps à les quitter pour toujours.

Quatrième livre de Gabrielle Roy, Rue Deschambault a été publié pour la première fois en 1955. Il a été traduit en anglais et en italien et a valu à la romancière son deuxième Prix du Gouverneur général du Canada.

Perfect! Worth reading in French; otherwise seek it out in translation.
Manitoba, early 20th century. Linked stories that make up a novel. Rekindled in me a love for the genre (contemporary mainstream novels mostly don't work for me). Subtlety of character built from a profound knowledge of a landscape, a mode of life, & the complexities of human relationships. Tracks the intellectual, affective and social maturation of a French-Canadian girl, Christine, otherwise known as La Petite or Petite Misere, the youngest of 9 children. Fiction of a sort that perhaps can no longer be written. ( )

Cette oeuvre appartient, comme la Route d'Altamont et Ces enfants de ma vie, au cycle des oeuvres directement inspirées par la vie de l'auteur même s'il ne s'agit pas, à proprement parler, d'une autobiographie. On y découvre le personnage de Christine qui vit au sein d'une famille de plusieurs enfants dans le Manitoba du début du siècle entre une mère qui tente de joindre les deux bouts et un père agant de colonisation. ( )