The voices, perspectives, everything felt so very 2022, which is a problem when the book is supposed to be around 100 years before.

I was really into this and then unfortunately it just died for me. Too many characters and a bit too preach for my liking. I felt like the same points were being made over and over again. Too bad because the Jessie MacRae storyline was really cool — I just wish it didn’t get so lost for me. ( )

En découvrant le titre de ce livre, j’ai pensé à « La Jeune fille et la mort » de Schubert. Mais ce n’est pas la bonne analogie. Celle du titre anglais est plus parlante, puisque le titre original est Luckenbooth. Les Luckenbooths étaient, entre le XVème et XIXème siècles, le nom des immeubles d’Edimbourg, habités par plusieurs familles de classes sociales diverses. Parce que des joailleries étaient situées dans ces Luckenbooths, c’est aussi le nom d’une broche traditionnellement offerte par le marié à sa promise le jour de leurs noces, en gage d’amour et de fidélité. Luckenbooth est donc un mot qui renvoie à la fois à la construction de la ville d’Edimbourg et à l’amour.
Comme ce livre. Il couvre l’ensemble du XXème siècle, avec une unité de lieu, un immeuble, situé au 10 Luckenbooth Close, et une multitude de personnages. Neuf personnages au total, pour couvrir neuf décennies. Le livre est très structuré, puisqu’il se découpe en trois parties, qui présentent chacune trois personnages que l’on suit en alternance, sur trois chapitres à chaque fois. (Il y a bien quelques exceptions à cette construction, mais on sent l’importance qu’elle a pour l’autrice). Les neuf personnages habitent donc le même immeuble, ils vont parfois se croiser, mais leurs histoires restent largement indépendantes les unes des autres. L’unité du roman se fait autour de la seconde signification de Luckenbooth (il y a d’ailleurs à un moment une référence à la broche) : l’amour, ou peut-être plutôt le manque d’amour. Tous les personnages sont en effet en manque d’amour, en manque d’une place dans la société. Chacun pour des raisons différentes, ils sont en marge : sorcellerie, sexualité non conforme à la norme, couleur de peau…

Le projet est ambitieux mais manque de cohérence pour un roman. C’est une charge contre l’Edimbourg bien pensant, contre sa bourgeoisie sclérosée. C’est un livre qui certes revendique une plus grande liberté et moins de violence sociale. Mais cela fait trop pour un seul livre. Si l’on y rajoute les scènes crues (que ce soit de sexe ou de violence), le côté fantastique (on croise bien la fille du diable en personne dans le livre), on ne sait plus où donner de la tête.
La construction trinitaire (que de trois et de trois fois trois dans la forme de ce livre) renvoie probablement au triple crime originel, qui amène la malédiction sur cet immeuble, qui ne pourra donc que disparaître à l’aube du siècle nouveau. Mais la forme un peu sclérosée ne fait pas tout et ne rachète pas à mes yeux un fond qui manque d’unité et de direction. Je suis ressortie de ce livre un peu étourdie, contente d’en avoir fini avec cette plongée dans ces eaux malsaines. Pour ma part, c’est donc un livre qui me laisse un étrange sentiment de malaise et une rencontre ratée avec cette autrice.

Merci aux éditions Métailié de m’avoir permis de lire ce livre, via netgalley.

After killing her father, the devils' daughter Jessie MacRea rows into Edinburgh to fulfill a contract for her father. Jessie was sold to Mr. Udnam, The Minister of Culture at 10 Luckenbooth Close so she can bear a child for him and his fiance. Jessie fulfills her end of the bargain and becomes a maid for Mr. Udnam's fiance, Elise. Mr. Udnam soon grows jealous of Elise and Jessie's relationship and commits the unthinkable. Before her death, Jessie curses Mr. Udnam's precious building and the inhabitants there for the next century. Over the next nine decades, the occupants of 10 Luckenbooth Close feel the effects of the curse as it creeps up each floor.

Luckenbooth is an atmospheric, gothic story creating an experience told throughout the decades. Jessie's story pulled me in from the beginning as she rowed away from her father's corpse. I was fully intrigued by the devil's daughter and her intentions. The writing style is unique with shorter, clipped sentences, the flow of thought from the characters minds that creates a jarring, staccato pace, catapulting you into what is happening in that moment. Split into three parts, each part tells the stories of three people who live in 10 Luckenbooth Close over the centuries. Each chapter allowed me into the lives of each resident for a period of time. While each character is complex and fully differentiated, the writing style stays the same. Each character's story offered something different while furthering the story of the curse. Flora's a hermaphrodite navigating drugs and sexuality in the 1920's. Levi works in a bone library and is drawn into creating a bone mermaid. Ivy is recruited to be a spy during World War II. Agnes is a medium who channels the spirits of Elise's dead sisters. William is a poet who can hear the echoes of the building's past. Queen Bee is part of a gang that leads her to Luckenbooth and an untimely end. Ivor is a coal miner who is afraid of the light. Dot is the last resident of Luckenbooth in the 1990's that will see the end of the curse. Luckenbooth is the type of story where you just have to settle in and see where it takes you. 10 Luckenbooth Close is a character itself that ties everyone together and becomes its own character. Haunting, dark and yet hopeful, Luckenbooth creates a world within its walls.

This book was received for free in return for an honest review. ( )

https://tamaranth.blogspot.com/2021/08/2021102-luckenbooth-jenni-fagan.html ( )