Un virus bien en chair et en os, si je puis me permettre, a d©♭montr©♭ que le virus virtuel n'©♭tait pas la seule r©♭alit©♭ avec laquelle nous avions © compter. Venu de Chine o©£ des pangolins et des chauves-souris ont ©♭t©♭ incrimin©♭s, il a mis le monde © genoux.Il a ©♭t©♭ le r©♭v©♭lateur, au sens photographique du terme, des folies de notre ©♭poque : imp©♭ritie de l'©tat fran©ʹais, faiblesse extr©®me de son chef, impuissance de l'Europe de Maastricht, sottise de philosophes qui invitaient © laisser mourir les vieux pour sauver l'©♭conomie, cacophonie des scientifiques, volatilisation de l'expertise, agglutination des d©♭fenseurs du syst©·me dans la haine du professeur Raoult, ©♭mergence d'une m©♭decine m©♭diatique, indigence du monde journalistique, rien de tr©·s neuf...Le covid-19 rappelle une le©ʹon de choses ©♭l©♭mentaire : il n'est pas le retour de la mort refoul©♭e, mais la preuve vitaliste que la vie n'est que par la mort qui la rend possible. Tout ce qui est na©ʼt, vit, cro©ʼt et meurt uniquement pour se reproduire ́ y compris, et surtout, chez les humains. Ce virus veut la vie qui le veut, ce qui induit parfois la mort de ceux qu'il touche. Mais quel temp©♭rament tragique peut et veut encore entendre cette le©ʹon de philosophie vitaliste ?Michel Onfray.