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Sto caricando le informazioni... Jean Zay, le ministre assassiné 1904-1944di Antoine Prost, Pascal Ory (Autore)
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> JEAN ZAY, le ministre assassiné 1904-1944, par Antoine Prost (Canopé - CNDP, 2015, Relié, 158 pages). — Député radical-socialiste à 28 ans, ministre de l Éducation nationale et des Beaux-Arts de 1936 à 1939, Jean Zay fut assassiné par la milice avant même d avoir eu 40 ans, le 20 juin 1944. Pourquoi ce destin hors du commun, cet accès précoce à de très hautes responsabilités et cette fin tragique ? Pour répondre à ces questions, on retrace ici simplement et clairement la vie et l action de Jean Zay : ses origines familiales, sa formation, son ascension politique, puis son rôle à l Éducation nationale sous le Front populaire. Par ses projets, ses décisions, sa méthode et son style, il fut un grand ministre réformateur : classes de fin d études primaires, sixièmes d orientation, activités dirigées, sport à l école, mise en réseau des centres d orientation, création du CNRS. Aux Beaux-Arts, il a créé la réunion des théâtres nationaux, le Musée d art moderne et celui des Arts et Traditions populaires, et a lancé le festival de Cannes que la mobilisation de 1939 ajourna. Après Munich, c est dans le gouvernement l un des ministres les plus fermes dans la volonté de résister à l Allemagne nazie. Les collaborateurs dénonceront d ailleurs en lui un fauteur de guerre, coupable de ne pas avoir fait la paix avec Hitler. Suprêmement intelligent et cultivé, actif, organisé, ouvert, Jean Zay tranchait sur la grisaille du personnel politique d alors. De plus, sa réussite lui promettait un rôle majeur dans les gouvernements à venir. Mais il représentait tout ce que Vichy détestait. Aussi, après un procès proprement scandaleux, le nouveau régime le condamna-t-il à la détention à perpétuité. Emprisonné à Riom pendant toute la guerre, il est finalement exécuté au coin d un bois. Ainsi finit tragiquement un ministre éminemment sympathique, efficace et moderne, qui avait mis en mouvement l école républicaine et fait lever de grands espoirs.
—Johnny Gimenez (Culturebox)