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Iscriviti per consentire a LibraryThing di scoprire se ti piacerà questo libro. Attualmente non vi sono conversazioni su questo libro. George Steiner’s Real Presences is a doozy of a book. It’s short and inviting, but contains some of the most complex ideas about language and art that I have ever read. Steiner’s supposition is that while most art and literary criticism seeks to dismiss the idea of God and spirituality, it is precisely this “presence” which makes all great metaphors great. He rails against vapid academism and deliberate obscurantism. One of the things that humans human, he states, is our both our ability to visualize and enact a future-based thought and to create any and all possible combinations of language and thought. These abilities lead to transcendent thoughts, which brings one into the real presence of divine art and literature. These presences in language form the basis of spiritual thought and works. Be prepared on this one to run to a dictionary as Steiner likes to use complicated words to explicate complicated thoughts. Once you get through it, however, it is very rewarding and thought-provoking. nessuna recensione | aggiungi una recensione
Appartiene alle SerieLeslie Stephen Lecture (1985) Appartiene alle Collane EditorialiÁncora y Delfín (925) Elenchi di rilievo
Renowned scholar George Steiner explores the power and presence of the unseen in art. "It takes someone of [his] stature to tackle this theme head-on" (The New York Times). There is a philosophical school of thought that believes the presence of God in art, literature, and music--in creativity in general--is a vacant metaphor, an eroded figure of speech, a ghost in humanity's common parlance. George Steiner posits the opposite--that any coherent understanding of language and art, any capacity to communicate meaning and feeling, is premised on God. In doing so, he argues against the kind of criticism that obscures, instead of elucidates, meaning. From the power of language to vital philosophical tenets, Real Presences examines the role of meaning and of the spiritual in art throughout history and across cultures. Non sono state trovate descrizioni di biblioteche |
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> Greisch Jean. Lire, interpréter, créer. Les "Réelles Présences" de George Steiner
In: Esprit, No. 185 (10) (Octobre 1992), pp. 55-70. … ; (en ligne),
URL : https://esprit.presse.fr/article/jean-greisch/lire-interpreter-creer-les-reelles...
> RÉELLES PRÉSENCES, de Georges Steiner - ed. Gallimard. — où NOUS VIENT LE SENS DU SENS, pourquoi l’existence d’une oeuvre d’art plutôt que rien, et qu’est-ce qui nous attire vers un objet de création esthétique ?
Georges Steiner (Du même auteur, les Éditions Albin Michel viennent de rééditer Après Rabel.) avance dans son dernier livre Réelles présences des pions sur l’échiquier de nos théoriciens du langage qui risquent de semer doutes et stupeur dans l’esprit de tous les linguistes structuralistes, rationalistes et positivistes pour qui le langage n’est que simple jeu intellectuel. En effet, l’auteur s’attache à montrer que toutes les analyses qu’elles soient “classiques” — en prenant compte des déterminismes d’une oeuvre — ou qu’elles fassent appel, à une certaine objectivité de la déconstruction structurale, aussi pertinentes soient-elles, ne nous permettent pas de saisir, rationnellement la quintessence d’une oeuvre d’art, ce par quoi et pourquoi elle existe. Toute la gnose journalistico-universitaire qui tendrait de nos jours à devenir prioritaire par rapport à l’oeuvre d’art elle-même, reste vaine et muette, car elle ne peut nous livrer la plus infime clef de compréhension du sens du sens. C’est pourquoi Georges Steiner avance l’argument d’un pari sur la transcendance ET PENSE QUE TOUT ACTE d’art — comme sa réception — que toute expérience de la forme pleine de sens implique le présupposé d’une “présence” : “Toute compréhension de la nature et du fonctionnement du langage, tout examen cohérent de la capacité qu’a le langage humain de communiquer sens et sentiment, sont, en dernière analyse, fondés sur l’hypothèse de la présence de Dieu. Ma thèse sera que l’expérience du sens, en particulier dans le domaine esthétique (…) implique la possibilité nécessaire de cette présence réelle.” Et c’est précisément “cette possibilité nécessaire” que le poème, le tableau, la composition ont la liberté d’explorer et de mettre en acte.
Notre rencontre avec une oeuvre d’art nous oblige à faire l’expérience de l’autre et cette expérience est d’autant plus forte et chargée de significations que notre esprit est ouvert aux codes de l’art. Une oeuvre d’art est le point de rencontre entre l’exercice d’une liberté — celle du créateur — et le degré de réceptivité — G. Steiner introduit ici la notion de courtoisie — du lecteur : “L’embarras que nous éprouvons lorsque nous portons témoignage du poétique, de l’entrée dans notre vie du mystère de l’altérité de l’art et de la musique, est d’ordre religieux et métaphysique.”
Pourquoi l’art, pourquoi la création poétique ? Pourquoi l’être et la substance plutôt que rien ? Pour l’auteur, la création esthétique a pour condition sine qua non la Creation : “Au coeur même de tout acte d’art, on trouve le rêve d’une échappée absolue du néant.” L’acte de création, outre le processus de reconnaissance et de mimésis auquel il fait appel, est une tentative de réappropriation d’un monde, d’un univers que le créateur n’a pas voulu ni choisi : “Il n’est guère d’acte plus impérieux de création seconde, de défi plus radical lancé à sa propre venue au monde, non voulue, non maîtrisée, que la suite d’autoportraits que peint Rembrandt” ; “Où trouver une insurrection plus sauvage contre ‘l’autre créateur’ que dans les derniers autoportraits de Van Gogh ?” Georges Steiner ne cesse de nourrir ses réflexions d’exemples tirés de la littérature, la musique et la peinture et nous convie à parier qu’il y a bien un accord et une correspondance entre le mot et le monde. C’est grâce à ce pari que nous pourrons jouir de l’oeuvre et comprendre sa nécessité. Avec ce livre, G. Steiner apparaît comme l’un des créateurs les plus profonds de notre époque dans le domaine de la théorie et la critique littéraires. (Marie-jeanne DENIS)
—Nouvelles Clés, (17), Mai/Juin 1991, (p. 81)