Dans cette seconde histoire de Jules, l'accent est mis sur Janet et sa famille, en particulier sa maman, généticienne prix Nobel, ayant eu l'idée saugrenue de cloner sa propre fille pendant qu'elle était en vadrouille dans l'espace (L'imparfait du futur). Le dessin est toujours aussi affirmé et drôlissime, avec un scénario bétonné et cimenté à la confiture de poivron. En particulier, on s'attache à cette "réplique inattendue" qu'est Janis, la petite sœur, qui loin d'être un objet scientifique, en fait voir de drôles de couleurs à ses parents. Sur fond d'enlèvement de cette généticienne, Emile Bravo distille quelques enseignements sur le clonage, les trifouillages que cela implique, et les complications sociologiques avec les élucubrations de Gredulin que nous retrouvons dans cet album plus odieux que jamais et qui se propose de créer des machines à naître.

Dans cet album, on voit également évoluer les sentiments entre Jules et Janet, tout en pudeur. C'est bien, c'est maîtrisé, c'est drôle et grave à la fois. Un très bon album. ( )