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Un dialogue entre Alain Jupp et Michel Rocard, men par le journaliste et crivain Bernard Guetta. Un vent d'air frais sur la politique. C'est la politique comme on n'en r vait plus. Pas de petites phrases, pas d'effet com, ni basses pol miques ni arguments faciles, mais un vrai dialogue, une v ritable coute, entre deux hommes d'Etat, et anciens Premiers ministres tous les deux. L'un de gauche, l'autre de droite. Ils se revendiquent de leurs camps respectifs et le disent. Oui je suis de gauche, dit Michel Rocard Alain Jupp qui rench rit: Oui je suis de droite. Ils n'en changeront pas, mais cette fid lit ne les aveugle pas sur les faiblesses et carences de leurs familles politiques. Ce n'est pas Michel Rocard mais Alain Jupp qui fustige la tentation ultralib rale de la droite, ses go smes de classe et ses ambigu t s sur l'Europe. Ce n'est pas Alain Jupp mais Michel Rocard qui tire boulets rouges sur la gauche, sur son incapacit assumer l' conomie de march , le r formisme et le compromis politique auxquels elle adh re, pourtant, dans les faits. L'un est gaulliste, l'autre social-d mocrate. Le premier est aussi loign de Nicolas Sarkozy que le second l' tait de Fran ois Mitterrand. On d couvre, l , une deuxi me droite, pendant de la deuxi me gauche. Il en souffle un vent d'air frais sur la politique, fait de profondes convergences et d'un commun amour de la France, de respect de l'autre et d' tonnants chauss s-crois s entre un nationaliste tomb amoureux de l'Europe et un internationaliste qui n'y croit plus gu re. C'est dense et clair, exigeant et chaleureux, le contraire de la chasse aux voix - la politique telle qu'elle meurt de ne pas tre.… (altro)
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Dedica
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Incipit
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Avant-propos de l'intervieweur
L'idée n'est pas de moi, pas plus que la scène française n'est mon domaine. [...]
1 La feuille de papier à cigarette
Chapitre premier, où l'on apprend qu'il n'y a pas beaucoup plus que l'épaisseur de cette feuille pour séparer ces deux hommes façonnés par une même phrase de la Bible ; qu'ils ne gouverneraient pas ensemble mais souhaitent continuer d'agir en commun ; ... [...]
Bernard Guetta : Vous vous réclamez, l'un du gaullisme, l'autre de la social-démocratie, mais y a-t-il encore un sens à s'identifier à des courants politiques, qui s'étaient développés au siècle passé, dans les conditions d'une époque révolue ? Alain Juppé, la France n'est plus occupée, la Ve République est établie, les deux blocs entre lesquels le général de Gaulle avait affirmé la France ne partagent plus le monde, pourquoi vous dire gaulliste ? [...]
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Un dialogue entre Alain Jupp et Michel Rocard, men par le journaliste et crivain Bernard Guetta. Un vent d'air frais sur la politique. C'est la politique comme on n'en r vait plus. Pas de petites phrases, pas d'effet com, ni basses pol miques ni arguments faciles, mais un vrai dialogue, une v ritable coute, entre deux hommes d'Etat, et anciens Premiers ministres tous les deux. L'un de gauche, l'autre de droite. Ils se revendiquent de leurs camps respectifs et le disent. Oui je suis de gauche, dit Michel Rocard Alain Jupp qui rench rit: Oui je suis de droite. Ils n'en changeront pas, mais cette fid lit ne les aveugle pas sur les faiblesses et carences de leurs familles politiques. Ce n'est pas Michel Rocard mais Alain Jupp qui fustige la tentation ultralib rale de la droite, ses go smes de classe et ses ambigu t s sur l'Europe. Ce n'est pas Alain Jupp mais Michel Rocard qui tire boulets rouges sur la gauche, sur son incapacit assumer l' conomie de march , le r formisme et le compromis politique auxquels elle adh re, pourtant, dans les faits. L'un est gaulliste, l'autre social-d mocrate. Le premier est aussi loign de Nicolas Sarkozy que le second l' tait de Fran ois Mitterrand. On d couvre, l , une deuxi me droite, pendant de la deuxi me gauche. Il en souffle un vent d'air frais sur la politique, fait de profondes convergences et d'un commun amour de la France, de respect de l'autre et d' tonnants chauss s-crois s entre un nationaliste tomb amoureux de l'Europe et un internationaliste qui n'y croit plus gu re. C'est dense et clair, exigeant et chaleureux, le contraire de la chasse aux voix - la politique telle qu'elle meurt de ne pas tre.