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Yves Thériault (1) (1915–1983)

Autore di Agaguk

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Fonte dell'immagine: Sélection du Reader's Digest

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Informazioni generali

Nome canonico
Thériault, Yves
Data di nascita
1915-11-27
Data di morte
1983-10-20
Sesso
male
Nazionalità
Canada
Luogo di nascita
Quebec City, Quebec, Canada
Luogo di morte
Joliette, Quebec, Canada
Attività lavorative
radio announcer
scriptwriter
novelist
Premi e riconoscimenti
Order of Canada

Utenti

Recensioni

L’essentiel en ce pays étrange était la ruse.
Condition de vie, condition de survie. A la ruse des bêtes dont on tire tout, opposer sa ruse à soi, humaine, mais délibérément ravalée au niveau animal.

(p. 201, Chapitre 31, “Pilayi - Les bouchers”).

Il eût voulu s’asseoir à ses côtés, savoir faire quelque geste tendre, mais il n’avait jamais appris ces choses, et d’en sentir tout à coup l’impérieuse nécessité le mettait mal à l’aise. Il trouvait des mots, pas ceux qu’il eût voulu dire, mais d’autres, bien simples, ne signifiant rien. Il mettait pour les dire un ton nouveau, presque caressant.
– Tu veux du thé ?

(p. 93, Chapitre 13, “Isuk - La fin”).

Classique de la littérature québécoise récente, ce livre demeure pour moi assez énigmatique. Ce qu’en dit Thériault, cité sur la quatrième de couverture, semble la meilleure description que l’on puisse en faire : « Je n'ai pas voulu écrire autre chose qu'un roman du Grand Nord en écrivant Agaguk. Ceux qui ont voulu y voir un réquisitoire ou une apologie de la vie arctique se trompent tous. ».
En effet, quelques jours après avoir lu ce livre, au moment d’écrire cette note de lecture, je ne peux toujours décider quel est le message de l’auteur. L’écriture est en effet relativement objective, elle se contente de dérouler les faits, sans aucune analyse ni prise de position. Si les réactions des protagonistes peuvent sembler étranges considérées depuis notre référentiel occidental, elles ne sont jamais commentées ni jugées, que ce soit pour en faire l’apologie ou les dénigrer. Relativisme culturel avant l’heure ? Surtout lorsqu’il est question de battre sa femme ou de décider si une fille nouveau-née doit vivre ou mourir ? Je ne crois pas non plus. Il me semble plus que ce livre se veut un témoignage, une relation de ce qu’est cette culture aux lisières du cercle polaire arctique, de ce qu’elle a été et qu’elle est en passe de ne plus être.

Ce livre se passe dans les années quarante ou cinquante, alors que déjà les changements se font sentir au contact d’une culture occidentale qui se fait plus présente. Agaguk, le héros éponyme, n’est déjà plus l’esquimau qu’étaient ses aïeux, lui qui veut vivre en solitaire, loin de sa tribu, gagné par cet individualisme qui est la marque des blancs. Pourtant, pour vivre ainsi seul, il faudra qu’il use d’une connaissance de la nature et des animaux élaborée par des générations et des générations avant lui. C’est ce début de mutation qu’Yves Thériault raconte, dans un style sobre et sans parti-pris.
Ce fut une belle lecture, à la fois instructive et plaisante, malgré la violence de certaines scènes. Une écriture au plus près des personnages, dont la seule poésie est celle de la simplicité et des besoins essentiels comblés chaque jour. Agaguk est accompagné d’Iriook, sa compagne, un personnage féminin au fort tempérament, elle aussi premier chaînon de cette mutation en train de se dessiner, et ce couple devient le trait d’union entre le lecteur lisant au chaud sous ses couettes et ce peuple esquimau dont il ne sait probablement pas grand-chose et qui pourtant vit la même vie que lui, une vie où il faut se nourrir et s’abriter, une vie qui transmet la vie, une vie fière, une vie qui fait face à l’adversité. Une vie qui peut à peu s’éveille à ce qui la transcende et lui donne un sens.
C’est peut-être cela qu’Yves Thériault a voulu écrire, un message d’universalité, de fraternité qui fait fi des différences culturelles qui pourraient apparaître comme insurmontables. Mais aussi l’espoir que chacun peut choisir son destin, chacun en tant qu’individu et chacun comme représentant d’une société, d’une culture qui n’est pas figée mais qui doit continuer d’évoluer, de s’adapter.
Au moment où j’écris cette note, je me prends à penser à deux grands hommes que j’ai entendu citer récemment. L’un est Paul-Emile Victor qui s’émerveille de la capacité des esquimaux à avoir su répondre aux exigences de la vie dans un environnement aux ressources si limitées : de l’eau (ou de la glace), parfois un peu de bois, des rênes ou des phoques, des poissons. Et ils peuvent combiner ces éléments de tant de façons différentes qu’ils peuvent se vêtir, s’abriter et se nourrir. C’est exactement cela que décrit Thériault, ces combinaisons sans nombre qui permettent qu’une génération remplace la suivante, toujours. L’autre est Claude Lévi-Strauss qui, dans une conférence sur « Race et Histoire » dans les années cinquante, estime que les cultures ne peuvent rester repliées sur elles-mêmes, elles se doivent d’échanger, mais doivent aussi se montrer réticentes dans cet échange, au risque de perdre leur spécificité et de ne plus rien avoir à échanger. Il me semble que c’est aussi ce qu’illustre Thériault, une culture qui change, mais qui demeure irréductiblement elle-même.
Un livre qui mérite d’être découvert bien au-delà du cercle polaire ou des frontières du Québec. Un livre qui mérite d’être le classique qu’il est, et dont je lirai avec plaisir les deux suites, l’histoire de Tayaout fils d’Agaguk et celle de Agoak fils du fils d’Agaguk, l’homme qui est maintenant chanté dans les veillées, comme il le rêvait, même s’il ne pouvait s’imaginer que ce serait dans les veillées des blancs dans des maisons en pierre et dans les pages d’un livre qu’on le chanterait.
… (altro)
 
Segnalato
raton-liseur | 1 altra recensione | Jan 28, 2014 |
Très bon livre, bien écrit, descriptions de la nature canadienne (faune et flore) dans une forêt nordique en fonction des hommes qui y habitent et qui la comprennent.
 
Segnalato
Danielec | Mar 12, 2012 |
Je découvre Yves Thériault grâce à ce recueil de nouvelles, à moins que ce ne soit un roman. Chaque chapitre est une courte histoire qui se suffit à elle-même, même si les histoires se répondent l’une l’autre et si toutes les nouvelles ont pour cadre un même village, sur la côte de l’Atlantique Nord.
Il émane souvent une certaine tristesse de ces nouvelles, et rares sont celles qui finissent sur une note joyeuse. Une forme de poésie est sensible aussi, même s’il me semble que le format est trop court pour que l’auteur déploie véritablement ses images et sa prose.
Peut-être pas le meilleur livre pour aborder cet auteur, mais un écrivain à surveiller, certainement pour un roman la prochaine fois.
… (altro)
 
Segnalato
raton-liseur | Feb 7, 2011 |
This is a very powerful story of culture, destiny and history repeating itself over the generations.

Agoak is a well-educated Inuit who secures a good job at a bank and marries his childhood sweetheart, Judith. Agoak has large career ambitions and contemplates moving to a major city in the South -- Montreal or Toronto. Judith places more value on the traditional Inuit lifestyle and wants to stay in Frobisher Bay. This causes some tension in their relationship, but they manage to work things out and everything seems to be going fine.

Until a brutal event takes places that causes Agoak and Judith to flee and live off the land in the traditional, nomadic style of th eir ancestors. Once on the lam, Agoak becomes increasingly violent and mad.

The dialogue is a bit stilted in the early part of the novel, but the second half is much more dramatic and chilling as Judith and Agoak struggle to survive physically and emotionally.
… (altro)
½
 
Segnalato
LynnB | May 2, 2010 |

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