Jean Staune

> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Staune-Au-dela-de-Darwin--Pour-une-autre-vision-d...
> BAGLIS TV : https://www.baglis.tv/ame/mystique/297-au-dela-de-darwin-pour-une-autre-vision-d...
> Scribd : https://fr.scribd.com/document/494679635/Jean-Staune-Au-Dela-de-Darwin

> Jean Staune. — AU-DELÀ DE DARWIN, éd. Jacqueline Chambón. — L’année Darwin nous a nourris en ouvrages sur l’évolution. La plupart des auteurs se rangent sans surprise en deux camps opposés : majoritaires, les néodarwiniens tiennent universités et médias ; minoritaires, les créationnistes attisent les feux d’une guérilla prétendument spirituelle. Mais certains électrons libres tentent de dépasser ce manichéisme. Même s’il a mauvaise presse chez les matérialistes - il affirme sa foi religieuse avec l’aplomb d’un croisé -, Jean Staune fait partie de la catégorie des chercheurs différents, ne serait-ce que pour une raison : il lit TOUS les textes, y compris ceux de ses adversaires, et cherche vraiment à en comprendre la logique - démarche rare. Ainsi a-t-il non seulement lu L’Origine des espèces de Darwin, mais il l’a fait dans ses éditions successives, en anglais et en français. Ce qui lui permet de montrer que les darwiniens ont parfois censuré leur maître sur des points cruciaux. Au-delà de Darwin est un livre intelligent et fortement documenté. S’en dégagent des portraits puissants (de Geoffroy Saint-Hilaire à D’Arcy Thompson, de Stephen J. Gould à Michael Denton, sans oublier un Darwin subtil et troublant) et des idées fortes qui valent le détour. Par exemple, celle d’un essor de l’approche structuraliste de l’évolution (comme si la matière en se complexifiant prenait forcément certaines formes, quel que soit le contexte), aux dépends d’une approche fonctionnaliste aléatoire, que trop de faits démentent. Un dossier passionnant. À signaler aussi : À la recherche du Dieu de Darwin, où Kenneth R. Miller promet “contre le créationnisme et le nouvel athéisme, le livre qui réconcilie foi et évolution”, éd. Presse de la Renaissance.
—Nouvelles Clés, no. 64, (Déc.-Jan.-Fév. 2009-10), p. 62

> Jean Staune. — AU-DELÀ DE DARWIN, Pour une autre vision de la vie. — Depuis la publication, il y a cent cinquante ans, de L’Origine des espèces, on considère que les êtres vivants sont issus d’un processus de sélection naturelle et de lutte pour la vie. Or, des résultats de recherche provenant de diverses disciplines – paléontologie, génétique, biochimie – montrent que la structure des êtres vivants ne provient pas d’une série d’adaptations mais est inscrite dans les lois mêmes de la nature. Les organismes vivants ne sont pas des machines assemblées au hasard de l’évolution, ils possèdent leur propre logique interne. C’est cette dernière qui, à long terme, commande l’évolution des espèces, et non la sélection induite par les changements de l’environnement. Les tenants du darwinisme et du créationnisme commettent donc la même erreur : considérer les structures et les formes des êtres vivants comme des résultats arbitraires, façonnés par un concepteur pour les uns, par la sélection naturelle pour les autres. Cette nouvelle vision, qui remet en cause la conception communément admise de l’évolution, ouvre la voie à une révolution copernicienne dans le domaine des sciences de la vie.
«Titulaire du DEA de paléontologie humaine, préhistoire et géologie du Muséum national d’histoire naturelle, philosophe des sciences, vulgarisateur hors pair, adepte de l’interdisciplinarité, Jean Staune a connu un large succès avec »Notre existence a-t-elle un sens ?« (Presses de la Renaissance, 2007).»
—Actes-Sud.fr… (altro)

> NOTRE EXISTENCE A-T-ELLE UN SENS ?, Une enquête scientifique et philosophique, de Jean Staune. — Jean Staune vient de publier un ouvrage de cinq cent pages impressionnant et passionnant. Impressionnant, car il réussit à faire la synthèse des découvertes scientifiques du XXe siècle dans de multiples domaines et de rendre ainsi accessible au grand public les recherches les plus pointues dans des sciences séparées et éclatées. Livre passionnant aussi par la thèse développée à savoir que les bouleversements scientifiques du siècle dernier ont produit un changement de paradigme total dans la vision que l’homme a de lui-même et de l’univers.
Le livre s’appuie pour sa démonstration sur cinq grands domaines scientifiques : la mécanique quantique, l’astrophysique, l’évolution des espèces, les neurosciences et les mathématiques. Staune montre d’abord comment le principe d’incertitude d’Heisenberg et la non-localité des particules remettent en cause toute notre compréhension de la réalité physique.
En cosmologie : Staune rappelle les résultats de la science qui établissent que les constantes des lois physiques sont si parfaitement réglées pour qu’adviennent notre univers et les hommes qu’il est très improbable que leur existence soit due au hasard. La thèse pessimiste que défendait Jacques Monod naguère « L’homme sait enfin qu’il est seul dans l’immensité indifférente de l’Univers d’où il a émergé par hasard » ne résiste pas à une observation attentive des faits scientifiques. En ce qui concerne l’évolution des espèces : Staune veut montrer que si l’évolution est un fait incontestable il est peu probable qu’elle se déroule complètement selon le schéma darwinien par des mutations purement contingentes. Il existe sans doute des formes archétypales du vivant inscrites dans les lois de la nature et qui canalisent la vie vers un but. Enfin, dans le domaine des neurosciences, l’auteur, en s’appuyant notamment sur les travaux de Benjamin Libet, remet en cause le matérialisme réductionniste qui présente la conscience comme un produit du cerveau et conclut que « le dualisme est bien aujourd’hui l’hypothèse la plus féconde pour expliquer les données provenant des neurosciences. »
Ces découvertes révolutionnaires, dont le livre dresse un tableau rigoureux, démontrent que l’affirmation classique du matérialisme selon laquelle « tout est matière » n’a plus de sens sur un plan scientifique. Staune pense, contrairement à Comte-Sponville par exemple, que la physique transforme les problèmes métaphysiques et qu’on ne peut plus réfléchir sur la question de Dieu ou sur le sens de l’existence aujourd’hui comme à l’époque d’Aristote, de Copernic ou du XIXe siècle. La science s’est bâtie en effet sur un matérialisme méthodologique (tout fait doit avoir une cause matérielle) et un matérialisme ontologique (il n’y a pas d’autre réalité que la matière) ; or de multiples faits invalident désormais ces présupposés. D’après Staune, on peut désormais démontrer scientifiquement que notre univers ne s’explique pas par lui-même et qu’il faut faire appel à un autre niveau de réalité qui n’existe pas dans le temps, l’espace, la matière et l’énergie. De plus, la science suggère (mais ne prouve pas) que l’esprit humain peut entrer en contact, notamment par le biais des mathématiques, avec cet autre niveau de réalité. Staune présente ce nouveau paradigme - ce réalisme non-physique - comme un néoplatonisme : il existe une réalité ultime hors du monde dont nous ne pourrions voir que des apparences, des ombres dans la caverne du monde.
Ce livre, qui dans certains détails est sans doute discutable, est globalement un formidable outil à penser et une somme inégalée sur l’apport de sciences contemporaines à la métaphysique. A lire absolument. Ed. Presses de la Renaissance, 2007. (José Le Roy, ingénieur et agrégé de philosophie).
—3' millénaire, (85), automne 2007… (altro)