François Nourissier (1927–2011)

L'obsession de Gilles, son poison, sa machine infernale, sa torture : c'est la jalousie. Il aime Diane, mais il suppose, soupçonne, devine que le passé de Diane n'a pas été simple. Elle a eu des amants, comme tout le monde, mais aussi, dit-on, une affection très " particulière " pour une jeune fille. Ce passé,: Gilles va l'explorer, l'interpréter à sa façon, jusqu'à tuer son amour.
Amour des corps, égarements possibles du coeur et des sens : ce roman de forme classique pousse l'audace assez loin. Mais une écriture précieuse, brillante, permet au romancier d'éviter les écueils d un sujet scabreux. Ce " portrait d'une inconnue • est aussi une histoire d'amour - et l'analyse impitoyable de quelques maladies de l'amour.… (altro)

Un homme prend conscience que sa compagne sombre dans l'alcoolisme. Il décrit son propre rapport à la boisson qui a sans doute contribué à installer des habitudes morbides chez sa femme. Comment a t-il pu être aveugle à ses signes de détresse ?
Des chapitres courts décrivent les comportements de son épouse devant l'alcool, l'effet de cet alcoolisme sur ceux qui les connaissent tous deux, la dégradation de leur relation.
Ce livre n'est pas construit comme une oeuvre bien ficelée et c'est, en partie, ce qui la rend d'autant plus intéressante. Les chapitres semblent s'articuler comme des notes prises au fil du temps et du questionnement du narrateur.
François Nourrissier n'est pas un auteur qui m'intéresse habituellement : il est trop roublard, trop mêlé aux magouilles habituelles de la vie éditoriale française et je l'ai très peu lu. Ici, cependant, il apparaît sous un jour plutôt sympathique et sa façon d'écrire sans concession, surtout quand il est en cause, a forcé mon admiration.… (altro)