Yu-Jong Kim

UNE AVERSE regroupe 9 nouvelles de Yu-Jong Kim, qui n'en aurait écrit qu'une trentaine en tout avant sa mort (à 29 ans) en 1937. Si l'auteur ne nous est pas familier, c'est bien dommage puisque ses nouvelles sont de véritables perles d'humour à la fois grotesque et philosophique.

Kim Yu-Jong s'intéresse aux déshérités, aux très pauvres villageois qui n'ont pas de quoi se nourrir, aux épouses qui doivent se prostituer pour assurer la survie de leur famille... Toutes les histoires mettent en scène des couples: certains s'aiment, certains se détestent, mais tous sont victimes d'un sort ironique. Le dénouement est parfois triste, parfois heureux, mais il nous fait réfléchir à tous les coups.

J'ai dévoré UNE AVERSE: cela faisait quelques mois que je n'avais pas pu me divertir d'une lecture aussi rafraichissante. À la fin de chaque nouvelle, je devais choisir entre mon envie de poser le livre et de méditer sur ce que je venais de lire, ou de me lancer avidement sur le prochain texte.

L'écriture de l'auteur change un peu d'une nouvelle à l'autre; la plupart des nouvelles sont écrites à la troisième personne (mais avec beaucoup de dialogues), mais parmi les plus drôles on en retrouve une écrite à la première personne. Celle-ci met en scène un garçon qui croit bien faire en essayant de convaincre son ami de ne pas vendre sa femme, mais qui finit par nous laisser entendre qu'il est bien emmerdé de ne pas être lui-même marié pour pouvoir récolter un aussi beau montant que son copain...
Impossible de décrire le style de Kim Yu-Jong sans trahir son essence... Il faudra le lire vous-même!

Une des mes lectures préférées de 2010.… (altro)