Grégoire Courtois

Mathilde qui ne dit rien, femme grande et costaude, ancienne judoka, est travailleuse sociale et vit depuis une bonne dizaine d'années dans une cité. Mathilde y expie un passé douloureux et traumatique derrière une vie monotone et solitaire. Le jour où elle découvre que ses voisins de palier vont être expulsés car le mari a été arnaqué et ne peut plus payer son loyer, Mathilde voit rouge et décide de faire justice elle-même…

Les chapitres alternent entre la période contemporaine et le passé de Mathilde, lorsqu’elle était un espoir du judo amoureuse d’une petite frappe. Le récit est court, percutant, efficace. Le binôme entre Mathilde et Idriss, le petit-fils de ses voisins, à la langue bien pendue, est original et fonctionne bien. Je n’ai cependant pas bien compris pourquoi le fils des voisins en voulait tellement à Mathilde et lui mettait des bâtons dans les roues alors qu’elle souhaitait aider ses parents. Petit bémol supplémentaire : j’ai trouvé que les scènes de violence, surtout à la fin, n’étaient pas complètement maîtrisées, à la limite du crédible – trop longues, trop sanguinolentes, partant un peu dans tous les sens… (lire plus : https://tuvastabimerlesyeux.fr/2022/01/23/mathilde-ne-dit-rien-tristan-saule)… (altro)

It's a jungle out there, or at least a forest, as a group of children on a school camping trip get lost among the trees with no adult role models to put things in context and no comforting mother figures to allay their fears. Through mishap and malice the frightened kids soon learn the truth behind all those adult adages: no good turn goes unpunished; might makes right; you reap what you sow; and pride goeth before the fall (actual real falls involving cracked skulls and ruptured vertebrae). The author even breaks the fourth wall on occasion just to ensure that we, the readers, are not left entirely unscathed. Grégoire Courtois' cruel and sadistic fable renders the dog-eat-dog world of grown-ups in miniature, upending our fairytale expectations in the process and setting the whole horror show in a sun-dappled woods suddenly grown haunted and carnivorous. Comparable on some level with "Lord of the Flies", yet delivered with enough explicit gut-churning clarity to give even Golding a nightmare or two. Repulsive, outrageous, and sharper than a scalpel.… (altro)