Jacques Brosse (1922–2008)

> RÉSUMÉ. — L'Univers du Zen illustre merveilleusement la capacité de Jacques Brosse, auteur de plusieurs grandes encyclopédies, à embrasser à la fois la synthèse et le détail d'un sujet aussi foisonnant que le Zen, une tradition qu'il a pratiquée et enseignée pendant des décennies. Dans ce trésor de pure spiritualité, le lecteur peut découvrir, au gré de son désir, les sujets les plus variés : biographies de grands maîtres, de poètes et d'artistes, histoire des écoles et des lignées spirituelles, influences du Zen sur la calligraphie, la peinture, la littérature, mais aussi sur les arts martiaux, sur l'art des jardins et des compositions florales, sur l'architecture ou la cérémonie du thé... L'Univers du zen, premier ouvrage aussi exhaustif sur une tradition qui ne cesse de fasciner l'Occident, relie de façon unique l'histoire des civilisations à celle de la spiritualité. Cette plongée au coeur d'un monde de silence et de subtilité, ponctuée de poèmes et de paroles des maîtres zen, ravira aussi bien les connaisseurs que les simples amoureux de l'Orient.… (altro)

> Paul Jacques. Jacques Brosse. — Histoire de la chrétienté d'Orient et d'Occident. De la conversion des barbares au sac de Constantinople, 406-1204. Paris, Albin Michel, 1995.
In: Cahiers de civilisation médiévale, 40e année (n°159), Juillet-septembre 1997. pp. 271-272. … ; (en ligne),
URL : rel="nofollow" target="_top">https://www.persee.fr/doc/ccmed_0007-9731_1997_num_40_159_2693_t1_0271_0000_2

> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Brosse-Histoire-de-la-chretiente-dOrient-et-dOcci...

> HISTOIRE DE LA CHRETIENTE D'ORIENT ET D'OCCIDENT (406-1204), de Jacques Brosse - éd. Albin Michel. — A une époque où l’Europe se forme, cet ouvrage répond à une attente. Il apporte un singulier éclairement sur le passé. Tout d’abord un constat : l’Europe ne possède aucune identité propre. D’où les nombreux problèmes qui se posent concernant l’origine des peuples et l'histoire de leurs divers affrontements sanglants. L’année 406 inaugure le début de l’invasion des barbares. Ces termes, chargés d’ambiguïté, s’appliquent aux peuples qui parlent une autre langue. L’impossibilité de se comprendre, comporte déjà un sens péjoratif.
D’un côté les vandales, destructeurs païens ; de l’autre des peuples nettement plus civilisés qui deviendront peu à peu chrétiens.
Malheureusement, au sein de la chrétienté, Byzance et Rome se heurtent. Jacques Brosse se montre particulièrement sévère pour les Latins, peut-être avec une certaine exagération car Catholicisme et Orthodoxie se relient à des origines identiques, fécondées par Origène et les Cappadociens (Basile, Grégoire de Nysse et Grégoire de Naziance). Toutefois, l’approche mystique apparaît plus intense chez les Orthodoxes. La séparation définitive entre les deux Eglises aura de tragiques conséquences. Depuis cette lointaine époque, l’unité brisée draine des fissures béantes et jamais colmatées.
Comment ne pas souhaiter la plénitude d’une réconciliation ?
A l’Europe bénédictine succède l’Europe cistercienne. La grande réforme des Cisterciens souhaitait retrouver un élan spirituel et une nouvelle ascèse dont les Bénédictins s’étaient quelque peu écartés, en raison de leur succès comprenant une indéniable richesse financière. Assez rapidement, ils connurent une identique épreuve. Mais l’idéal monastique engendre une fraternité européenne dépourvue de frontières. En Occident, au XIIIe siècle ensuite, la scolastique jouera un rôle néfaste à l’égard de la philosophie et de l’approche des mystères. La mystique sera envisagée avec méfiance. Mais à toutes les époques, il y aura des femmes et des hommes dans les abbayes et couvents - et en dehors d’eux - pour adhérer aux valeurs nées de l’intuition, grâce à l’effusion de la dimension divine. Parmi les nombreux réformateurs, hérétiques, et contestataires se trouveront de grands spirituels.
Dans le passé et aussi le présent, deux tendances principales se partagent le christianisme. Distinction fondamentale dont il importe d’avoir conscience. La plus importante en nombre groupera ceux qui optent pour l’humanité du Christ. D’autres traverseront cette humanité pour aller au Verbe donnant accès à l’Esprit.
Jacques Brosse insiste sur les intuitions du moine Joachim de Flore. Trois périodes successives coïncident avec les manifestations des “Personnes de la Trinité”. Le “Troisième Age”, encore à venir, sera celui de l’Esprit. Dans cette perspective, l’auteur oppose l’image du Christ justicier au Christ accueillant avec tendresse tous les hommes. Les événements apportent de la lumière et de l’ombre. Renaissances et décadences se succèdent et se mélangent.
Non seulement Jacques Brosse dresse un bilan, décrit un climat, mais le dégagement de l’Esprit apparaît la vision essentielle de sa magnifique étude qui s'avère indispensable pour une meilleure connaissance de notre patrimoine. (Marie-Madeleine DAVY)
—Nouvelles Clés, (10), Été 1996, (p. 67)… (altro)

> SATORI, de Jacques Brosse (Albin Michel, 1984). — Après dix années de pratique sous la conduite du maître zen Taisen Deshimaru, l’auteur nous raconte ici très simplement, mais dans un style magnifique, son expérience de la méditation et son apprentissage de la posture zazen. (Spiritualités Vivantes)

> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Brosse-Satori--Dix-ans-dexperience-avec-un-maitre...

> Jacques Brosse : SATORI. In: Revue Question De. No 48 (Juillet-Août1982). … ; (en ligne),
URL : https://www.revue3emillenaire.com/blog/satori-par-jacques-brosse/

> SATORI (ou un début en zazen), par Jacques Brosse, édit Robert Laffont, 1976. 372 pages, $15.35 ; LE MONDE DU ZEN, par Nancy Wilson Ross. trad, de l'américain par Claude Elsen. coll. Monde ouvert, edit. Stock 1976. 306 pages. — DEPUIS que les premiers essais de D. T. Suzuki et d'Alan Watts révélèrent au monde occidental, dans les années trente, les rudiments de la “philosophie" du bouddhisme zen, une multitude d’auteurs se sont penchés sur l’un ou l'autre des aspects du zen (à commencer par Georges Bataille dans son essai Sur Nietzsche, en 1915, ou je rencontrai le mot pour la première fois), mais bien peu ont jugé bon de s'attacher à la pratique de la discipline zen, pour la raison évidente que les exercices rigoureux des disciples zen dans les monastères japonais rappellent par trop la pratique monastique chrétienne pour avoir l'attrait de la modernité.
En cela, le livre de Jacques Brosse innove, puisqu'il nous fait assister, jour après jour, aux difficultés que rencontre le disciple dans sa montée vers la réalisation qui se cache sous le nom de satori. De ce que Jacques Brosse a réalisé on sait à la vérité peu de choses, parce que toutes les descriptions qu’on en peut donner se colorent des mots et des expressions employés, comme si l'on voulait donner une idée du blanc à l'aide des couleurs ; mais ce que l'on apprend avec toute la précision désirable, c’est le corps même de la pratique zen, c’est à dire la posture à acquérir et à maintenir, en dehors de toute recherche intellectuelle. On sait les raideurs aux articulations, les idées folles qui traversent l'esprit dans l'espoir de tromper le temps, puis les périodes de calme et d’assurance, les doutes et les exaltations. Pour apprendre, finalement, que tout cela n’est rien, n’est pas le zen, ni le satori. C’est pourquoi Jacques Brosse a intitulé son récit Un début en zazen.
— LA VÉRITÉ NUE —
Il raconte comment, devenu disciple du Roshi Taisen Deshimaru, maître zen qui s’est donné pour mission d’en étendre la pratique â l’Europe, il a participé à dix sesshin (ou retraites consacrées à la méditation) au cours des années 1974, 1975, 1976. les obstacles qu'il a dû surmonter et les effets qu’il en a obtenus. Le récit est exemplaire en ce qu'on y voit constamment le héros aux prises avec ses travers et ses faiblesses, sans fausse idéalisation et sans la prétention de nommer cela qui ne peut être atteint que quand toute tentative pour l'atteindre a pris fin.
De son côte, revenant sur ce qui a été écrit sur le zen depuis cinquante ans, Nancy Wilson Ross nous présente une anthologie de tous les aspects culturels du bouddhisme zen, à l'aide des écrits, devenus classiques pour lu plupart, de Suzuki, Watts, Hubert Benoit, Christmas Humphreys, John Blofeld, Eugen Herrigel, Robert Linssen, etc… y ajoutant un florilège de pensées d'auteurs occidentaux qui pourraient être rattachées à l'esprit du zen, de Maître Eckhart à Heidegger.
Très utile pour celui qui veut aborder la connaissance du zen par plusieurs côtés à la fois. Ce livre est de plus agréablement illustré de photos montrant comment le zen à influencé diverses facettes de la vie japonaise, allant du tir à l'arc à la cérémonie du thé et conférant à la peinture japonaise ce cachet antique fait de force et d'evanescence. (Jean-Claude DUSSAULT)
--La presse, 27 novembre 1976, E. Arts et lettres… (altro)