Fred Bernard

J’avais entendu parler de ce livre il y a longtemps, et j’ai été contente de pouvoir enfin l’emprunter. C’est un drôle de livre, avec un joyeux mélange de piraterie, de contes orientaux et un peu de philosophie pas trop compliquée. Il me semblait que cette bd était adaptée d’un livre pour enfants, et je ne m’attendais pas à ce qu’il y soit question d’opium et qu’il y ait quelques dessins un peu trop osés pour mes yeux un peu trop prudes.
Je ne suis pas certaine d’avoir vraiment compris l’intérêt de la bd. Le trait parfois un peu tremblant et les grands aplats de couleur ne sont pas tout à fait à mon goût mais elle n’était pas déplaisante à lire, mais je l’oublierai vite. Il faut que j’arrête d’emprunter toutes les bd qui me tombent sous la main dans les bibliothèques que je fréquente trop assidûment !… (altro)

Voilà bien une BD fort intéressante: on peut si l'on veut la lire comme une traite, porté par le rythme de l'histoire et des dessins, on peut aussi s'y attarder, scruter les dessins, les paysages, les expressions...
Personnellement, j'ai choisi l'entre deux, dévorant les passages dans lesquels l'intrigue se déroule admirablement, pour rester scotchée sur les paysages, et surtout, surtout sur ces intermèdes onirico-sensuels que j'ai trouvés tout simplement fabuleux... (pleines pages apparaissant 5 fois, comme les 5 sens)
Et puis j'aime bien ces BD qui montrent s'il y en avait encore besoin que les fioritures ne sont pas nécessaires en BD: un dessin simple, noir et blanc, mais efficace, dans le sens où les sentiments, les idées sont exprimés sans problème par ce dessin... Et puis la Jeanne, l'héroïne, est moderne et intéressante, façon adèle blanc-sec mais en plus sympa; le héros plutôt façon rhett-butler-de-la-jungle (mais moins bien rasé). Une histoire et des personnages un brin décalés ne gâchent rien non plus, rappelons-nous ce fabuleux adage du guide africain: "l'eau cuit le poisson, où est la confiance?"… (altro)