Dominique Baqué
Autore di La photographie plasticienne: Un art paradoxal (French Edition)
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Toutefois, dans cet ouvrage, l’idée selon laquelle l’assimilation de la photographie au champ de l’art contemporain aurait poussé lentement le médium vers son exténuation me semble plus délicat. Voilà ce qui ferait de la photographie plasticienne « un art paradoxal » : « de la photographie entendue comme régime spécifique de vision, ne subsistera bientôt plus que la trace ». Bien que l’auteur spécifie à plusieurs reprises ne pas s’attacher à définir une histoire spécifique du médium, elle conclut néanmoins son essai en nous annonçant la mort de la photographie, ce qui ne laisse pas de me rendre perplexe.
Tout au long de l’ouvrage, Baqué revient constamment à cette idée que la photographie plasticienne fut l’un des éléments porteurs de la déconstruction du modernisme. Il est indubitable que les pratiques photographiques des années quatre-vingt – mises de l’avant dans cet ouvrage – ont déconstruit les mythes avant-gardistes de l’originalité et de la nouveauté et qu’elles ont également achevé la défection du dogme greenbergien de la pureté du médium. Toutefois, il m’apparaît problématique de consacrer ainsi la mort du modernisme et de reprendre cependant les schèmes greenbergiens pour analyser l’évolution de la pratique photographique dans les années quatre-vingt dix. Ce qu’elle observe dans cette photographie et plus précisément dans l’esthétique trash des Kreuter ou Tillmans ne sont que des antinomies au modernisme : absence de nouveauté, faible historicité, hétéronomie du médium, etc. C’est à se demander si cette insistance de l’auteur à vouloir situer la photographie plasticienne en regard du modernisme ne cacherait pas une certaine nostalgie pour ces grands principes d’arraisonnement de l’art élaborés par Clément Greenberg.… (altro)