La bataille la plus embl©♭matique de la Premi©·re Guerre mondiale, aujourd'hui symbole de paix pour l'humanit©♭. Dans l'©♭cosyst©·me des batailles de la Grande Guerre, Verdun fait figure d'exception mais non © cause des pertes, objets de tous les fantasmes, ni du nombre d'obus tir©♭s, de la violence, de tactiques nouvelles et de mille autres superlatifs ́ cet affrontement n'est ni plus ou moins " violent " ni plus meurtrier que d'autres. Cependant, elle d©♭note bel et bien par l'intensit©♭ du feu de l'artillerie, la concentration massive d'hommes et l'accumulation des moyens mat©♭riels. De ce point de vue, Verdun rassemble d©♭j© toutes les caract©♭ristiques de l'hyperbataille. Pourtant, ce sont les petits groupes de combattants qui font basculer ou relancent l'un des plus longs et meurtriers affrontements de l'histoire. Embl©♭matique de la guerre de tranch©♭es, immobile, Verdun est pourtant en mouvement incessant sur terre et dans les airs : la guerre de mouvement dans un mouchoir de poche. Discr©·te dans ses dimensions spatiales, colossale dans les moyens mat©♭riels mobilis©♭s pour d©♭truire la nature et tuer les hommes, cette bataille © somme nulle au plan militaire est un g©♭ant m©♭moriel. Une vraie m©♭taphore de la guerre pour les Fran©ʹais tant dans le duel franco-allemand qu'elle repr©♭sente que dans la cin©♭matique de l'offensive. Verdun m©♭rite son histoire int©♭grale d©♭poussi©♭r©♭e, rajeunie et d©♭mythifi©♭e, connect©♭e © l'histoire politique, sociale, ©♭conomique, technique, culturelle mais avec ses sp©♭cificit©♭s, qui tiennent © la structure des arm©♭es, © leur finalit©♭ op©♭rationnelle, aux relations intramilitaires. Ce pr©♭sent livre l'aborde © hauteur d'hommes, de la vision du caporal © celle du g©♭n©♭ral, de la tranch©♭e aux ©♭tats-majors, sans ©®tre une transcription de r©♭cits et sans opposer une histoire par le bas, celle des soldats et officiers qui se battent, souffrent, meurent © une histoire par le haut, celle des g©♭n©♭raux et des d©♭cideurs. L'une n'existe pas sans l'autre.