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The mystic spiral : journey of the soul (edizione 1974)

di Jill Purce

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As the inward-winding labyrinth, it constitutes the hero's journey to the still center where the secret of life is found. As the spherical vortex, spiraling through its own center, it combines the inward and outward directions of movement.In this original and engrossing book, Jill Purce traces the significance of one man's central symbols from the double spirals of Stone Age art and the interlocking spirals of the Chinese Yin Yang symbol to the whorls of Celtic crosses, Maori tattoos and the Islamic arabesque. Many of the superb images here were intended as objects of contemplation; for the spiral is a cosmic symbol.Art and Imagination series: These large-format, gloriously-illustrated paperbacks cover Eastern and Western religion and philosophy, including myth and magic, alchemy and astrology. The distinguished authors bring a wealth of knowledge, visionary thinking and accessible writing to each intriguing subject.… (altro)
Utente:alcabes
Titolo:The mystic spiral : journey of the soul
Autori:Jill Purce
Info:New York : Thames and Hudson, 1980, c1974.
Collezioni:To be labeled after March 9 2020, La tua biblioteca
Voto:
Etichette:Nessuno

Informazioni sull'opera

The Mystic Spiral: Journey of the Soul (Art and Imagination) di Jill Purce

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> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Purce-La-spirale-mystique/242539

> ENTRETIEN AVEC UNE MAGICIENNE DU SON. — Savez-vous pourquoi le monde moderne va si mal ? Parce que nous ne chantons plus. Nous désignons des "artistes" pour le faire à notre place et nous les écoutons en silence. Du coup, nous ne savons plus comment accorder nos corps, instruments de musique cosmique. Un mal mortel qui s’étend. De grâce, chantons, il y a urgence ! C’est du moins l’avis de Jill Purce, qui enseigne le chant harmonique en Angleterre.

Suivre un atelier de chant avec un guide comme Jill, constitue aujourd’hui l’une des meilleurs recettes de guérison spirituelle. Jill vous apprend à chanter et à écouter, à psalmodier et à danser, à respirer sans y penser, d’une manière telle que vous vous sentez peu à peu rentrer en résonance, au dedans avec la voix de votre être le plus profond, au dehors avec la mélodie de l’univers entier.
L’intérêt de Jill Purce pour la musique remonte sans doute au temps où elle baignait dans le ventre de sa mère. Celle-ci était non seulement une grande pianiste, mais elle chantait le plus clair de son temps - parfois en chœur avec son mari, un chirurgien à l’extravagance picaresque, fasciné par l’eau. Jill se rappelle avoir passé son enfance à explorer les entrailles d’immenses pianos en réparation dans l’atelier de son parrain, à écouter le bruit de l’eau dans les pompages installés un peu partout de son père (ainsi qu’à observer ce dernier plongeant dans les vagues du haut des falaises de la Côte Ouest de l’Angleterre, remontant souvent le crâne fendu !), et à écouter en cachette, les grandes personnes chanter. Jill elle-même pourtant, comme mue par une étrange intuition, refusa systématiquement d’apprendre le solfège et le piano. Elle se mit à la musique plus tard, d’une façon plutôt originale : le son pour elle, passa d’abord par les yeux.
Nouvelles Clés : Dans votre livre "La spirale Mystique" (traduit en France aux éditions du Chêne, hélas épuisé), vous avouez une curiosité innée pour toutes les formes de la nature. Quel rapport avec la musique et les sons ?
Jill Purce : J’ai toujours été profondément intriguée par l’origine des formes. Enfant, je pouvais passer des heures à regarder les tourbillons se former dans l’eau. Plus tard, aux Beaux-Arts, j’ai poursuivi mes maîtres avec des questions qui leur semblaient ineptes : Pourquoi les galaxies se déplacent-elles en spirale ? Pourquoi retrouve-t-on ces spirales dans les coquillages ? Et les embryons, comment trouvent-ils le chemin vers leurs formes définitives ?
Ils ne répondaient jamais, me prenant pour une provocatrice. C’est vrai que les professionnels spécialisés ne m’ont jamais impressionnée.
N. C. : Pas étonnant que vous ayez finalement rencontré le biologiste Rupert Sheldrake, que hante ces mêmes questions sur l’origine des formes !
J. P. : C’est venu beaucoup plus tard, mais en effet, j’ai cherché pendant des années un biologiste comme lui. J’ignorais que j’irai jusqu’à l’épouser ! Mon héros, à vrai dire, c’était surtout Léonard De Vinci, qui avait dit que, pour comprendre comment les oiseaux volent, il fallait d’abord étudier les mouvements de l’air et de l’eau. Quel rapport avec les sons ? Je l’ai compris un jour, en regardant des photos tirées du film d’un médecin Suisse, Hans Jenny, disciple de Rudolf Steiner. Pour montrer l’influence des sons sur la matière, il avait répandu toutes sortes de poudres, de pâtes et de gelées sur des disques métalliques qu’il faisait ensuite vibrer à l’aide de sons de différentes fréquences. On voyait alors comment, de ces matières étreintes, amorphes, émergeaient soudain, de façon extraordinaire, toutes les formes que la nature crée, spirales, maillages, arborescences, rayures de zèbres ou motifs d’ailes de papillons. Quand le son changeait, la forme changeait aussi. Ce fut un choc. D’un seul coup je compris toutes ces allusions au "son primordial" que l’on retrouve dans la plupart des traditions, vous savez : "Au commencement était le Verbe", ou le "Om", ou le Tonnerre, ou... enfin toujours un son. Je décidai alors de consacrer tous mes efforts à étudier le lien entre les formes et les sons. Très vite, j’eus la certitude que le "son primordial" était une voix.
N. C. : Et vous avez décidé de prendre des cours de chant, d’apprendre enfin la musique que vous n’aviez pas voulu recevoir de votre famille ?
J. P. : Mes premiers maîtres furent des Tibétains.
C’était vers 1970, on m’avait demandé de m’occuper d’un groupe de lamas, venu d’un monastère tantrique, en visite à Londres - pourquoi moi ? Vous savez, à l’époque la spiritualité n’était pas à la mode, nous n’étions pas nombreux ! J’appartenais alors à un groupe soufi, et c’est avec grand plaisir que j’ai promené les lamas dans mon minibus. Pendant une semaine ils ont psalmodié. C’était la première fois que j’entendais du chant harmonique. Je n’en suis jamais revenue...
Bientôt je donnais mes premières conférences sur les formes et les sons dans une école d’architecture. Là-dessus je rencontre mon second maître, le compositeur Stockhausen.
Je suis partie vivre dans sa maison, en Allemagne où, pendant trois ans, tous les jours, j’ai baigné dans les sons harmoniques.
Mais même avec des maîtres aussi puissants, il m’a fallu des années avant de comprendre l’importance du son en tant, si vous voulez, que pratique logique. Quand enfin toutes les pièces du puzzle se sont ajustées, j’ai clairement compris ce qui se passait en moi quand je chantais. Mais plus je chantais, plus devenait évident un manque énorme dans notre société, et plus je ressentais ce manque chez ceux qui ne pratiquaient pas.
N. C. : Quel manque ?
J. P. : C’est une longue histoire. Il fut un temps où nous chantions tout le temps, toute la journée, à toutes les occasions de la vie, grandes et petites, nous chantions le matin, nous chantions la nuit, aux champs, à la cuisine, par amour, par peur, par jeu, pour adorer Dieu... Sur les peintures médiévales, les gens ont souvent la bouche ouverte : c’est qu’ils chantaient tout le temps ! Or, non seulement nous ne chantons plus, mais nous avons totalement oublié que nous chantions. Quand vous prenez conscience de cela, vous sentez soudain un gouffre sinistre à deux pas de vous. Quelque chose de terriblement dangereux.
N. C. : Quoi donc ?
J. P. : Aujourd’hui, toutes les disciplines scientifiques en viennent à décrire le monde comme un ensemble de systèmes résonnants. C’est vrai pour les atomes ou les galaxies, mais pour nous aussi. Notre cerveau, par exemple, ressemble à un système complexe d’inter-résonnances.
Eh bien je pense que chanter est le seul moyen que nous ayons de nous accorder (au sens d’accorder un instrument de musique), d’accorder nos corps, les différentes parties de nos corps, qui sont autant de systèmes résonnants. Précisons : cette régulation ne fonctionne que si nous nous écoutons chanter. Chanter/s’écouter/chanter forme une sorte de circuit d’attention, incroyablement efficace. Nos ancêtres savaient cela, et notre langue est d’ailleurs remplie d’allusions au fait que ce qui "sonne" bien est authentique. Seulement voilà, plus le monde s’est technologisé, moins nous avons usé du chant pour nous "accorder", et ce faisant, nous avons, à notre insu, progressivement perdu un moyen unique de relier matière et esprit.
N. C. : Pouvez-vous préciser davantage ?
J. P. : Du simple fait qu’il attribuait des noms aux objets et aux êtres, c’est à dire. qu’il nommait son environnement par des sons différenciés, l’homme, dès qu’il a su parler - dès l’Adam de la Bible -, a pénétré dans la dualité : ses mots le séparaient irrémédiablement du monde. Pour s’arracher à cette dualité et rejoindre le tout, il lui a fallu inventer des ruses : soit se bombarder l’esprit d’informations, pour qu’il ne puisse plus penser, soit se faire entrer dans le circuit d’attention chanter/s’écouter chanter dont je parlais à l’instant, et ainsi échapper au temps, rejoindre l’éternel. Tant que l’on vivait dans un monde magique ou religieux, où il fallait absolument se ménager la sympathie d’une divinité omnipuissante, cela allait de soi. Et toutes les sociétés traditionnelles chantent, parce qu’elles satisfont ainsi un besoin métaphysique vital. Elles font d’ailleurs du chant un véritable instrument de création ; je crois vraiment que ni les pyramides, ni les cathédrales n’auraient pu voir le jour, si leurs bâtisseurs n’avaient pas chanté...
N. C. : Suivant certains rythmes ?
J. P. : Les chants de travail étaient très rythmés, mais plus important que le rythme était, je crois, le son en soi. D’une certaine façon, c’est lui qui faisait l’essentiel du travail. A partir de la Renaissance, tout commence à changer. Le monde devient mesurable, prévisible, et Dieu se retrouve marginalisé comme une "hypothèse" dont on pense de plus en plus pouvoir se passer. C’est alors que, comme par hasard, démarre l’alphabétisation musicale : ne peut désormais participer à la musique sociale qu’une classe cultivée, qui connaît le solfège, joue d’un instrument, appartient à une chorale...
N. C. : Personne n’interdit à quiconque de chanter ! D’ailleurs, le peuple continue à le faire,
non ?
J. P. : De moins en moins. Il ne s’agit plus de satisfaire un besoin cosmique, vital, d’une participation au divin. Pour l’élite, chanter devient un art pour l’art. Quant au peuple, il perd progressivement toute tradition orale.
Vous savez, aujourd’hui les gens croient ce qu’ils lisent, ce qu’ils voient, pas ce qu’ils entendent (ce qui, au passage, rend impossible toute Initiation, je vous dirai plus tard pourquoi je pense cela). Bref, nous avons définitivement quitté un monde empli de bruits naturels, de chants d’oiseaux et de vent dans les arbres, où l’homme chantait... à un monde empli de bruits de machines, où l’homme ne chante plus. Des spécialistes le font pour lui. On enregistre leurs voix sur des cassettes que l’on peut ensuite écouter toute la journée, un walkman sur la tête. Sans doute avec l’espoir (fou) de retrouver le son vital - car, plus ou moins consciemment, nous devinons qu’une mortelle surdité nous gagne peu à peu.
N. C. : Très trivialement, je pensais que les Anglais chantaient encore beaucoup...
J. P. : Dans certaines écoles anglaises, les maîtres de musique sont si anxieux de ce que donnera la fête de fin d’année, qu’ils demandent aux mauvais élèves, à ceux qui chantent faux, de faire semblant, à l’arrière de la chorale, d’ouvrir la bouche sans proférer de son, comme en play back. Vous n’avez pas idée du dégât psychologique que cela provoque. Dans mes ateliers, je vois passer à longueur d’années des gens à qui l’on a dit un jour qu’ils chantaient faux et qu’ils feraient mieux de se taire : eh bien, c’est comme si on leur avait dit qu’ils n’avaient pas d’âme ! Ils se vivent sans âme ! L’un des derniers endroits où même celui-là oseraient encore chanter comme jadis, ce sont les stades : les matchs de foot sont l’une des toutes dernières participations chantées collectives, et encore, ça n’est...
N. C. : Par pitié, n’en jetez plus ! Dites nous plutôt comment opère la magie du chant sur un corps ou sur un esprit humain, que nous puissions au moins savoir ce que nous avons perdu. A quel moment précis cette sorte de magie a-t-elle agi sur vous par exemple ?
J. P. : Cela s’est passé dans des montagnes arides, au Sud de l’Italie. J’éditais alors des livres sur le sens psychologique sacré de différentes cultures, et j’étais à la recherche d’un certain maître bouddhiste, en retraite avec ses disciples dans ce coin perdu. Je l’ai finalement déniché... mais les disciples m’ont convaincue de rester. J’ai passé là quelques semaines.
Ils chantaient beaucoup. Je me suis retrouvée chantant avec eux, nuit et jour. Une nuit, j’étais toute seule, à psalmodier au sommet d’une montagne désolée, remplie de loups, quand soudain j’ai pris peur. "Mais enfin ma fille, me suis-je dit, pourquoi diantre fais-tu tout cela ?" Aussitôt une voix formidable m’a répondu : "Parce que ça marche, pauvre folle !" en même temps que m’envahissait une clarté inouïe. En effet : ça marchait !
N. C. : C’est à dire ?
J. P. : Voilà une question que je ne me suis jamais posée, tellement c’est évident.
N. C. : Vous voulez dire que, dans ces cas là, on comprend tout d’un coup, quoi, le verbe "être"... ?
J. P. : On intègre la plus grande force spirituelle qui soit : on devient cette force. On rit, on chante...
N. C. : On atteint la fameuse "Lumière" dont parle les mystiques ?
J. P. : Oh oui, oh oui, absolument. J’étais stupéfaite, c’était d’une puissance incroyable. Pour moi, ce fut une étape essentielle. Jamais autant qu’alors, je n’ai réalisé à quel point notre monde offrait peu d’opportunités de chanter ainsi.
N. C. : Pardonnez-moi, mais je ne comprends toujours pas très bien. Si c’est le fait d’émettre des sons qui importe d’abord, ne le faisons-nous pas à chaque instant en parlant ?
J. P. : Je n’ai compris la vraie différence entre langue parlée et langue chantée que tard. Pourquoi la première est-elle si peu magique et la seconde tellement ? C’était évident mais je ne le comprenais pas. Pourtant toutes les traditions le disent : les voyelles sont sacrées ! Voyez-vous, toute langue est constituée d’une combinaison de voyelles et de consonnes.
En prononçant une voyelle, vous créez un son pur, aaaaaa, ouuuuu, iiiiii. En prononçant une consonne, vous coupez ce son pur, èèèèèT’, oooooM’, aaaaaP’. Chaque consonne représente une façon spécifique de couper les sons purs, de les ponctuer. Les Égyptiens en avaient tiré une conclusion remarquable. Sur des papyrus datant des Ptolémées, on a retrouvé des prières disant par exemple : "Seigneur je t’appelle, je te loue, je te prie, je chante ton nom..." et c’était suivi de la transcription des sept voyelles grecques (puisque les Ptolémées venaient de Grèce). Les Juifs ont repris cette découverte. Pour eux aussi, le son des voyelles représentait Dieu. Du coup, ils s’interdirent de les écrire. Parce qu’écrire, c’est limiter. On ne limite pas l’infini. Les voyelles étaient sacrées, magiques, donc non transcriptibles. L’hébreu écrit (comme l’Arabe pour une bonne part) est une collection de consonnes, entre lesquelles il faut deviner les voyelles, tout juste suggérées par de petits signes. En revanches, ces mêmes voyelles étaient abondamment chantées.
Stockhausen m’a appris que les voyelles et les harmoniques étaient une seule et même chose. Pour former une voyelle, vous modifiez seulement le spectre harmonique de votre instrument vocal, de votre ventre à votre bouche. La note peut rester strictement la même, aaaaa, ooooo, iiiii, ce qui change, c’est seulement le contenu harmonique. Chaque voyelle amplifie telle série d’harmoniques plutôt que telle autre. Donc chanter les voyelles c’est faire du chant harmonique. Remarquez au passage que personne, en réalité, ne "chante faux" puisque tout le monde sait prononcer les voyelles et entendre les différences entre elles.
Demandons-nous maintenant ce qui se passe lorsque l’on chante, par exemple, un mantra ? La tradition indienne a mis au point, depuis la nuit des temps, ces assemblages de très longues voyelles se terminant par une nasalisation, comme dans le célèbre aooouuuwwwwmmm ’. Il est dit que c’est cette nasalisation, cette consonne finale, qui "donne son pouvoir" au mantra, qui le rend opérationnel. Pourquoi ? Parce que la consonne attrape le son pur de la voyelle, c’est à dire le contact avec le divin, aooouuuwww, et l’aspire dans le "MMM", ce son que l’on retrouve dans des mots d’origine sanscrite comme mmmatière, mmesure, mmmatrice, mmmère, et qui représente le monde matériel.
Une fois que vous avez saisi cela, tout s’éclaire. Notamment la différence entre langue parlée et langue chantée. Quand vous parlez, vous emprisonnez les voyelles entre des murs de consonnes très serrés. Le divin est tout juste évoqué. Alors que loooooorsqueee voouuus chaaaaantez, les voyeeeelles peeeeuuuvent reeeespiiiirer eeeeeentreeee leurs peeeeetiiiits muuuuurs de coooonsonnnnes !
N. C. : Comme si les mots se mettaient à vivre !
J. P. : Alors seulement les voyelles peuvent déployer leur magie ! Il m’a fallu des années de pratique du chant harmonique pour commencer à comprendre. Quand vous prononcez une consonne, vous faites vibrer vos os, votre squelette. Les consonnes vous mettent en résonance avec le monde matériel, le corps. Lorsque vous prononcez une voyelle, c’est l’énergie autour de vous, l’énergie cosmique que vous modulez. Chanter un mantra, c’est donc d’abord, grâce aux voyelles, invoquez l’Esprit, longuement - et voilà pourquoi les voyelles sont sacrées -, pour finalement Lui demander de bien vouloir influencer la matière, de descendre en elle. Seules, les voyelles pures vous feraient rester dans les nues. Il faut les consonnes pour les faire entrer en contact avec le monde. Faites l’essai sur vous-mêmes : tendez vos mains et chantez MMMMM, vous sentez vos doigts vibrer ? Maintenant dites AAAAAAA, OOUUUUUU, c’est plus subtil, mais net : l’espace alentour se met à vibrer à son tour.
N. C. : Vous dites que nos ancêtres s’avaient cela ?
J. P. : Il y a une immense tradition de chant des voyelles dans le monde occidental. Quand on lit les textes, c’est très clair. Un Bernard de Clairvaux, par exemple, était hautement conscient de tout ce que je vous dis là.
N. C. : Si l’on se tourne vers l’avenir, que pensez-vous de ceux qui, tels Marshall McLuhan, pensent que, grâce à la télévision notamment, nous allons revenir à un monde beaucoup plus acoustique ?
J. P. : Je pense malheureusement que McLuhan se trompait lourdement. La télévision est un instrument qui vous vampirise, un trou noir qui aspire toute votre énergie - votre âme ! - vous transforme en zombi passif, juste l’inverse de ce que vous procure le fait de chanter. Le fait que nous, Occidentaux, installions des postes de télévisions dans toutes les parties du monde où l’on chante encore est une terrible responsabilité.
N. C. : Est-ce pour contre-attaquer, que vous avez pris la décision d’enseigner vos découvertes aux autres ?
J. P. : Oui, un peu. Je n’avais pourtant au départ nul désir d’enseigner le chant. Mais quand vous prenez conscience de l’importance du besoin, de cette immense soif de chanter que ressentent de plus en plus de gens, vous ne pouvez refuser. Cela fait dix ans que j’anime des groupes de chants. J’ai été amplement récompensée. Ce fut une bouleversante découverte. Plus j’ai donné aux gens, plus ils sont venus à moi et mieux j’ai compris de quoi il s’agissait. Vous n’avez pas idée de ce que le fait de chanter peut libérer au fond des êtres humains !
N. C. : Leur arrive-t-il d’exploser ? Ne vous retrouvez-vous pas parfois à la place d’un thérapeute ?
J. P. : Il y a des moments de libération énormes, oui, et vous voyez des gens se métamorphoser. Mais ce qu’il y a de merveilleux avec le chant, c’est que même dans ces cas-là, le flot émotionnel demeure harmonieux. Comme si chanter était vraiment ce que la nature avait prévu pour nous libérer de nos émotions, pour nous re-centrer, littéralement pour ramener nos âmes dans nos corps. Je pense que l’âme est vraiment notre part résonnante.
N. C. : Que pensez-vous de ceux qui tentent sans cesse de "voyager hors de leurs corps" ?
J. P. : C’est le genre de chose qu’il faut absolument situer dans un contexte précis. Quand les Tibétains se livrent à ces pratiques, c’est pour préparer le moment de leur mort, ou pour aider quelqu’un qui meurt. Pour eux, la mort offre une opportunité unique d’illumination. Il faut essayer de ne pas la rater et intensément s’y préparer.
Mais hors de ce contexte, je me méfierais plutôt des expériences "hors corps". Je crains que la "gymnastique astrale" ne soit une perte de temps. Pour dissoudre les barrières entre les êtres et les mondes, chanter me semble nettement plus intéressant. Surtout chanter en choeur, à plusieurs. C’est la voie la plus rapide que je connaisse pour faire fusionner plusieurs personnes en un seul être. Et quand vous dissolvez les barrières qui vous séparent des autres, vous dissolvez du même coup celles qui vous séparent des mondes invisibles, des dimensions spirituelles. Chanter seul constitue un yoga important - chacun de nous résonne suivant un son propre, qui lui est absolument personnel et autour duquel il plonge profondément dans la découverte du Soi. Mais chanter à plusieurs peut déplacer des montagnes !
N. C. : Puisque vous êtes la femme de Rupert Sheldrake, il y a une question que l’on brûle évidemment de vous poser : quel rapport entre vos chants (harmoniques) et ses champs (morphogénétiques) à lui ?
J. P. : Je vous disais que nous avions mené des quêtes parallèles, à la recherche du secret des formes. Rupert a finalement abouti à l’idée de résonnance morphique, ce qui, pour moi, ramène directement au son - je pense en effet que la nature résonnante du monde matériel est fondamentalement sonore.
N. C. : Pense-t-il comme vous ?
J. P. : Rupert, qui chante aussi beaucoup, utilise le son comme une métaphore. Mais vous savez... au fond, toute résonance est son. Jusqu’où vous pouvez l’entendre, cela dépend de votre degré de développement spirituel. Si vous êtes éveillé, tout devient son audible. Là où le travail de Rupert me passionne en ce moment, c’est dans ce qu’il découvre en étudiant les mantras à sa façon. Du point de vue des champs morphogénétiques, lorsque vous chantez un mantra, vous entrez en résonance avec tous ceux qui l’ont chanté avant vous. S’il se trouve parmi eux quelqu’un ayant atteint un haut degré d’éveil dans un certain domaine, vous pouvez en quelque sorte bénéficier de sa découverte par résonance
N. C. : Par résonance sonore ?
J. P. : Vous savez, en fait, nous ignorons ce qu’est le son. Nous pensons qu’il s’agit d’un mouvement ondulatoire se déplaçant dans l’air ou dans la matière, et que la physique peut étudier. Mais en réalité, le son sert de véhicule à autre chose. Voilà pourquoi tous les sons ne sont pas audibles pour tout le monde.
N. C. : Mais encore ?
J. P. : Vous connaissez les "attracteurs étranges" quand vous faites se balancer deux pendules l’un à côté de l’autre, même si leurs mouvements de départ sont très différents, ils vont peu à peu se mettre en phase, par résonance, n’est-ce pas ? Eh bien lorsque vous êtes en présence d’un être "éveillé", vous pouvez de même vous mettre en phase avec lui et, par résonance, entrer dans l’état éveillé où il se trouve. C’est ce qu’on appelle l’initiation - et vous comprenez pourquoi elle ne peut s’effectuer que de personne à personne. Dans cet état de résonance-là, le son qui passe du maître à l’élève, de l’initiateur à l’initié, ce son est totalement inaudible.
Et pourtant, il s’agit toujours bien d’un son !
Site web : www.jillpurce.com

*Source: Nouvelles Clés
  Joop-le-philosophe | Mar 30, 2023 |
The spiral is the natural form of growth and has become, in every culture and in every age, humankind's symbol of the progress of the soul towards eternal life. As the inward-winding labyrinth, it constitutes the hero's journey to the still centre where the secret of life is found. As the spherical vortex, spiralling through its own centre, it combines the inward and outward directions of movement.

In this original and engrossing book, Jill Purce traces the significance of one of humankind's central symbols, from the double spirals of Stone Age art and the interlocking spirals of the Chinese Yin Yang symbol to the whorls of Celtic crosses, Maori tattoos and the Islamic arabesque. Many of the superb images in the book were intended as objects of contemplation; for the spiral is a cosmic symbol.
  saraswati_library_mm | Mar 15, 2010 |
The spiral is the natural form of growth and has become, in every culture and in every age, humankind's symbol of the progress of the soul towards eternal life. As the inward-winding labyrinth, it constitutes the hero's journey to the still centre where the secret of life is found. As the spherical vortex, spiralling through its own centre, it combines the inward and outward directions of movement.

In this original and engrossing book, Jill Purce traces the significance of one of humankind's central symbols, from the double spirals of Stone Age art and the interlocking spirals of the Chinese Yin Yang symbol to the whorls of Celtic crosses, Maori tattoos and the Islamic arabesque. Many of the superb images in the book were intended as objects of contemplation; for the spiral is a cosmic symbol.
  Saraswati_Library | Feb 14, 2010 |
A picture book illustrating the prevalence of spiral themes in world-wide esoteric tradition as well as in nature. The introduction and the captions to the illustrations are lucid and informative. The author is also known for her work on Mongolian and Tibetan overtone chanting. ( )
  gibbon | May 2, 2008 |
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As the inward-winding labyrinth, it constitutes the hero's journey to the still center where the secret of life is found. As the spherical vortex, spiraling through its own center, it combines the inward and outward directions of movement.In this original and engrossing book, Jill Purce traces the significance of one man's central symbols from the double spirals of Stone Age art and the interlocking spirals of the Chinese Yin Yang symbol to the whorls of Celtic crosses, Maori tattoos and the Islamic arabesque. Many of the superb images here were intended as objects of contemplation; for the spiral is a cosmic symbol.Art and Imagination series: These large-format, gloriously-illustrated paperbacks cover Eastern and Western religion and philosophy, including myth and magic, alchemy and astrology. The distinguished authors bring a wealth of knowledge, visionary thinking and accessible writing to each intriguing subject.

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